La chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar a refusé mardi la demande de mise en liberté provisoire déposée par Khalifa Sall et ses co-accusés. Tous restent donc en prison.
Ils devront encore attendre avant de quitter la prison de Rebeuss. Mardi 2 mai, la chambre d’accusation de la cour d’appel de Dakar a rejeté la demande de mise en liberté provisoire déposée par les avocats de Khalifa Sall et de ses co-détenus. Le maire de la capitale et ses collaborateurs restent donc en détention pour une durée indéterminée…
Les avocats du rival de Macky Sall et de ses co-détenus n’excluent désormais pas de se pourvoir en cassation devant la Cour suprême pour « casser » cette décision.
Le 3 avril dernier, le doyen des juges d’instruction avait suivi l’avis du parquet général en rejetant leur première demande de mise en liberté provisoire. La défense avait alors fait appel de cette décision. Le même jour, le magistrat instructeur avait clôturé son instruction, ouvrant la voie à la tenue d’un procès d’ici peu – sauf en cas de non-lieu, ce qui semble improbable dans ce dossier.
Accusé d’avoir détourné 2,7 millions d’euros de 2011 à 2015 à travers la « caisse d’avance » de la municipalité de Dakar, Khalifa Sall a été inculpé de détournement de deniers publics, association de malfaiteurs, ou encore faux et usage de faux le 7 mars.
Il avait été incarcéré le soir-même à la prison de Rebeuss, en compagnie de quatre de ses co-accusés dans cette affaire : Mbaye Touré (le « DAF », directeur administratif et financier de la mairie), Yatma Diaw (le responsable de la division financière), Yaya Bodian (un agent de la division financière), et Amadou Moctar Diop (le chef du bureau du budget). Fatou Traoré, l’assistante de Mbaye Touré, avait elle aussi été inculpée mais incarcérée à la prison pour femmes, dans le quartier Liberté 6 de Dakar.
Également inculpés dans cette affaire, Ibrahima Touré et Mamadou Oumar Bocoum, tous deux percepteurs municipaux, avait, eux, été placés sous contrôle judiciaire.
Jeuneafrique