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SANTE : le REPMASEN outille les hommes de médias sur l’avortement non sécurisé

Le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environement (REPMASEN) en partenariat avec l’ONG Engenderheath a organisé le 25 mars 2021 à Ouagadougou, un forum national sur l’imprégnation des hommes et des femmes de médias en droit de la Santé sexuelle et reproductive (SSR). Objectif, renforcer les capacités de ces acteurs sur ce fléau qu’est l’avortement non sécurisé au Burkina.

Chaque année selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est environ 22 millions d’avortements à risque dont 98% dans les pays en développement qui sont enregistrés. Conséquences, on compte 47 000 décès maternels suite aux complications d’un avortement à risque ce qui fait de cette pratique l’une des cinq principales causes directes de mortalité et de morbidité maternelles dans le monde. Et c’est en cela que ce forum national initié par le REPMASEN, section Burkina au profit des hommes et femmes de médias trouve tout son importance. Une opportunité pour ces derniers de discuter sur la question de l’avortement sans risque et les soins après avortement. Au Burkina Faso, la pratique de l’avortement n’est autorisée que s’il vise à sauver une vie et protéger la santé de la femme enceinte. « Les conséquences liées à l’avortement contraignent certaines femmes à mettre fin à leur grossesse par peur des poursuites mais aussi éviter d’être victime de stigmatisation sociale », à en croire le Dr Souleymane Kaboré, médecin de santé publique de L’ONG EngenderHealth. Un acte qu’elles posent, poursuivi-t-il, dans le secret total. Selon l’annuaire statistique 2017 du ministère de la santé du Burkina Faso, les complications des avortements constituent la 4e cause directe des décès maternels avec une proportion de 11%. Cette année, selon le Dr Souleymane Kaboré, 87 200 femmes avaient pratiquées un avortement clandestin avec une moyenne de 23 000 femmes hospitalisées dû à des complications dont 15 000 cas de complications sévères. En 2012, ajoute-t-il, 105 000 avortements ont été pratiqués, selon un taux national d’avortement de 25 pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans. En résumé, 3% c’est le taux des actes d’avortement pratiqué par un médecin contre 12% par un assistant de santé formé, 13% par une sage-femme, 41% par un tradipraticien et 23% par automédication.  Les Soins après avortement (SAA), eux ont été introduits au Burkina depuis 1998 après une phase de recherche opérationnelle qui a permis de mettre en place les services de prise en charge des avortements au niveau des centres hospitaliers nationaux. « Chez les femmes en zones rurales, les recours à des méthodes d’avortement sûr restent très faibles (environ 3%) et même inexistants » a affirmé le médecin de santé publique de l’ONG EngenderHealth, Dr Souleymane Kaboré.  De l’avis du Dr Souleymane Kaboré, médecin de santé publique de L’ONG EngenderHealth, pour un avortement sans risque et soins après avortement, les défis à relever sont énormes dont le plus important est l’insuffisance de compétences des prestataires. « L’insuffisance dans l’offre et la disponibilité des services de soins après avortement, l’insuffisance ou la rupture de stock d’intrants et l’insuffisance de disponibilité du matériel médicotechnique restent aussi des défis majeurs à relever », a-t-il ajouté.

H BOUDO

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