« Incarcéré depuis le 29 septembre 2015 à la Maison d’Arrêt et de Correction des Armées (MACA) pour son implication présumée dans la tentative de coup d’Etat du 16 septembre 2015 de l’ex Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) contre les Autorités de la Transition, le Général Djibrill BASSOLE connaît une dégradation de son état de santé comme relayé avec insistance ces derniers jours par la presse nationale et internationale et des Mouvements de la protection et de défense des Droits Humains.
Le Général Djibrill BASSOLE, qui souffre d’un mal cardio-vasculaire compliqué, a été hospitalisé à plusieurs reprises à la Clinique Internationale de Ouagadougou où il est aujourd’hui interné depuis le 25 février 2017 et malgré les soins disponibles à la Clinique, sa situation sanitaire ne connait pas d’amélioration.
Pire et comme le souligne le Communiqué daté du 2 mars 2017 du Cercle d’Eveil et de l’Observatoire de la Démocratie et des Droits de l’Homme (ODDH), « le rapport médical du Médecin Traitant exige en urgence des examens approfondis qui ne peuvent se faire au Burkina Faso à cause de l’inexistence d’un centre cardiologique plus outillé pour effectuer les examens indispensables à sa prise en charge sanitaire appropriée ».
Face à cette dégradation progressive et inquiétante de l’état de santé du Général Djibrill BASSOLE, et afin d’éviter l’irréversible et éventuellement le pire qui pourrait lui arriver du fait d’une situation de non-assistance à personne en danger, la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale (CODER) :
– Considère que le cas Djibrill Bassolé constitue une urgence évidente et une exigence humanitaire ;
– Demande au Chef de l’Etat et aux Autorités de la Justice militaire de prendre, sans délai et sans conditions, les dispositions idoines pour l’acheminement du malade Djibrill BASSOLE sur un centre médical étranger approprié pour les soins exigés, au nom de son droit élémentaire à la vie et aux soins de santé ;
– Appelle la justice militaire à accélérer les procédures pour un procès équitable qui conduira à dire toute la vérité sur cette tentative de coup d’Etat du 16 septembre 2015 afin de faciliter et de renforcer la réalisation d’une véritable réconciliation nationale, seule alternative pour la relance du Burkina Faso aux plans politique, économique, social et de la sécurité.
Pour la CODER, le droit doit être celui des hommes pour les hommes et celui-ci doit être fait et rendu pour servir les hommes et non les desservir. Ainsi le droit des hommes est évidement humain et même humanitaire, aussi faut-il être en vie pour pouvoir passer devant la justice ».
Justice-Réconciliation-Paix
Me Gilbert Noël OUEDRAOGO
Commandeur de l’Ordre National