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REVOCATION DES 3 AGENTS DU MINEFID : « C’est un signal fort contre les pratiques et méthodes anarchosyndicales » (Simon Compaoré)

La direction politique du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé,  ce 11 juin 2020, une conférence de presse au cours de laquelle elle s’est prononcée entre autres sur la crise sécuritaire, la tenue des élections couplées de  novembre 2020, la révocation des trois agents du ministère en charge des finances.

La révocation, en Conseil des ministres,  des trois agents du ministère en charge des finances s’est invitée aux échanges entre les journalistes et les conférenciers. A la question de savoir si cette révocation ne va pas exacerbée la crise déjà profonde entre le gouvernement et les syndicats, le président du MPP, Simon Compaoré a été on ne peut plus clair. « Le gouvernement a pris ses responsabilités et s’est assumé parce qu’il est de son droit de sanctionner les brebis galeuses. Le gouvernement et les syndicats sont des partenaires. Depuis la nuit des temps, on a vu des syndicats teigneux mais jamais un syndicat qui a prôné la violence pour parvenir à ses fins… Ce n’est plus du syndicalisme. Il faut combattre ces pratiques qui desservent les syndicats…. On doit avoir tous le courage, même si ce sont nos amis, de leur dire qu’ils ont fait fausse route. C’est le droit de quelqu’un qu’on a brimé…Quand on voit des syndicats qui ont gaffé et qui se mettent à table devant des micros pour justifier l’injustifiable, cela fait mal. Nous évoluons dans un Etat de droit et si les syndicats estiment que l’Etat a outrepassé ses compétences, qu’ils aillent en justice. C’est ce qu’un gouvernement responsable doit faire. Nous n’avons pas de problème parce que nous sommes tous amenés à commettre des fautes. Mais commettre des erreurs et vouloir les justifier, cela est inadmissible », a-t-il martelé. Et pour lui, cette sanction du gouvernement « est un signal fort contre les pratiques et méthodes anarchosyndicales, lesquelles seront désormais combattues avec rigueur », a-t-il ajouté.

Sur la question de la tenue des élections en novembre 2020 qui divise la classe politique et même l’opinion, le parti au pouvoir s’est voulu clair. Pas question de reporter ce rendez-vous constitutionnel. « C’est un principe démocratique auquel le MPP ne dérogera pas. Le gouvernement s’emploie à créer les conditions de sécurité maximale afin que tous les Burkinabè puissent exercer leur droit civique le 22 novembre…Le MPP réaffirme encore solennellement aujourd’hui que l’agenda électoral doit être scrupuleusement respecté », a insisté Simon Compaoré. Selon lui, certes, le pays fait face à  deux défis majeurs à savoir  celui sécuritaire et sanitaire « mais nous ne pouvons pas courir le risque de plonger notre pays dans un vide juridique et le livrer à tous les errements possibles. Cela est inadmissible et inacceptable ».  A son avis, « organiser les élections aux dates prescrites, c’est réaffirmer la souveraineté du Burkina sur l’ensemble du territoire national et donner carte blanche  aux nouveaux élus pour poursuivre le combat salvateur contre le terrorisme et la Covid-19 ». « Organiser les élections, c’est respecter la Constitution, notre loi fondamentale, organiser les élections, c’est dire non à la capitulation face au terrorisme et face à la Covid-19, organiser enfin les élections, c’est dire non au défaitisme et à la couardise politique », a-t-il ajouté.

Pour le président du MPP,  le Burkina, depuis sa création,  a connu des intempéries mais a toujours su résister et continuera  sa résilience. « Nous ne sommes pas Dieu, nous ne savons pas ce qui pourrait advenir demain ou d’ici novembre, mais nous avons espoir et avons foi en la capacité du peuple burkinabè  à  trouver,  comme il  l’a toujours fait, les ressorts nécessaires même quand la situation veut lui  échapper, pour rebondir… Mais si la situation venait à se présenter de sorte qu’il faille faire autre chose, on avisera et nous serons tous autour de la table… L’espoir est permis et nous estimons que ces élections, Dieu voulant, vont se tenir », a-t-il déclaré.

 Aux acteurs politiques qui demandent un report du scrutin, Simon Compaoré a affirmé que le parti n’est pas prêt à laisser s’installer un vide juridique. « Nous n’allons pas nous adonner à cet exercice. C’est indécent!  Nous allons les organiser, comme la Constitution l’exige. Ceux qui veulent aller, iront, ceux qui ne veulent pas, il n’y a pas de problème », a tranché Simon Compaoré.

Colette DRABO

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