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RENE BAGORO A PROPOS DE LA SEPARATION DES POUVOIRS : « Le gouvernement ne s’interfère pas dans les décisions judiciaires »  

 

Le ministre de la Justice, des droits humains, de la promotion civique, garde des sceaux, René Bagoro, a animé une conférence de presse afin de lever l’équivoque sur les questions judiciaires, notamment la liberté provisoire dont bénéficient certaines personnes du régime de Blaise Compaoré dont le gouvernement est mis en cause par la population. C’était le 31 mai 2016 à Ouagadougou.

 

« La séparation des pouvoirs est telle qu’il n’appartient pas au gouvernement de dicter à la Justice ce qu’elle doit faire ».C’est ce qu’a déclaré René Bagoro lors des échanges avec la presse le 31 mai dernier. A l’entendre, au regard de la séparation des pouvoirs, le gouvernement  n’a pas le droit de s’interférer dans les décisions prises par les juges. « Si nous voulons l’indépendance, il faut que nous l’assumons jusqu’au bout  et sans demi-mesure », a-t-il ajouté. En effet, selon lui, c’est le peuple qui a demandé cette séparation des pouvoirs. « Et pourquoi l’Etat est mis en cause pour la libération de certaines personnes comme Eddie Komboigo et la belle-fille du général Gilbert  Diendéré, Fatoumata Thérèse Diawara et Salia Sanou ? », s’est-il interrogé. A l’en croire, ils ont été libérés pour des raisons sanitaires. Il a confié qu’il n’y a aucun accord entre le gouvernement actuel et les dignitaires du régime de Blaise Compaoré. « C’est pourquoi, j’interpelle les acteurs judiciaires à s’expliquer davantage afin d’éviter que l’Etat ne soit mis en cause », a-t-il souligné. Lorsque les détenus présentent des certificats médicaux, les juges vérifient la véracité des faits afin de prendre des décisions, a relevé le ministre de la Justice. « En tant que membres du gouvernement, nous pouvons seulement mettre les moyens à la disposition de la Justice et aussi réfléchir sur la politique judiciaire qui consiste à définir les grandes orientations normatives ou réglementaires », a martelé René Bagoro. Il a indiqué que l’indépendance de la Justice est également violée par le peuple et non seulement par le pouvoir. « Le fait que la population n’accepte pas des décisions de justice et veut faire orienter la justice est aussi une atteinte à la justice ». Mettre quelqu’un en liberté provisoire ne signifie pas qu’il est totalement libre. Car après son jugement, s’il est reconnu coupable, il peut toujours retourner en prison, a-t-il conclu.

Salimata OUEDRAOGO (Stagiaire)

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