Une rencontre d’échanges sur l’étude annuelle sur la liberté de la presse au Burkina devait se tenir ce 16 mai 2024, à Ouagadougou, entre le Conseil supérieur de la communication (CSC), et le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ), au CSC. Mais après une trentaine de minutes d’attente, le CSC, par la voix de son directeur de la communication, fera savoir aux invités et à la presse que le CNP-NZ a décliné son invitation.
Le 3 mai dernier et comme il est de coutume, le CNP-NZ dévoile les résultats sur l’état de la liberté de presse au Burkina, des résultats obtenus à l’issue d’étude menée. Cette année encore la tradition a été respectée par le CNP-NZ qui a livré les résultats d’une étude réalisée sur la période du 1er mars 2023 au 31 mars 2024. Des résultats, il ressort que le pays a connu “un net recul” en matière de liberté de presse et une note de 1,96/4 a été attribuée.
“ Nous avons été alertés de ce qu’en termes de liberté d’expression, il y ait des difficultés particulières et c’était de notre devoir constitutionnellement acquis de regarder ce qui se doit, ce qui ne se doit pas en la matière. Malheureusement, je dois m’excuser auprès de tous ceux qui ont été invités. Nous venons de recevoir le courrier du CNP-NZ qui essentiellement décline l’invitation. Il dit qu’il ne juge pas opportun une telle rencontre. Il n’y a pas de commentaire particulier à faire, nous allons tirer les conséquences qui peuvent s’en suivre”, a déclaré le président du CSC, Idrissa Ouédraogo.
Et le directeur de la réglementation, de la médiation et du contentieux, Daniel Bonzi, de rappeler quelques attributions du CSC à savoir sa mission de régulation de la communication au Burkina. “ La loi précise que nous avons comme attribution de veiller à l’application de l’administration, de la réglementation relative à la communication au Burkina. La loi nous donne une attribution spéciale par rapport à cette question de la promotion de la liberté d’expression au Burkina. Elle le dit de façon précise; le CSC veille à la promotion de la liberté d’expression et le droit à l’information. Je pense que c’est une disposition forte et intéressante qui nous amène à nous intéresser à tout ce qui porte sur la liberté d’expression et la liberté de la presse au Burkina Faso…. Si vous lisez encore nos textes, il y a une disposition forte qui dit que le CSC surveille sur tout ce qui porte sur les études, et encadre tout ce qui est mesure d’audiences, tout ce qui porte sur les études réalisées dans le secteur de la communication. Ce qui fait que s’il y a une étude qui est réalisée, nous sommes fondés à nous intéresser au contenu de cette étude. Je pense que c’est dans cette démarche que nous avons décidé d’échanger avec le CNP-NZ”, a laissé entendre M. Bonzi.
Colette DRABO