Il y a deux ans, jour pour jour, 276 lycéennes étaient enlevées par la secte islamiste Boko Haram, à Chibok dans le nord du Nigeria. Cela avait ému le monde entier si fait que durant sa campagne, le président actuel du Nigeria, Muhammadu Buhari, avait fait la promesse de réussir là où son prédécesseur avait échoué, c’est-à-dire libérer ces filles des serres de Boko Haram. Cette promesse du président nigérian avait suscité beaucoup d’espoir chez bon nombre de parents qui voyaient en lui, le messie. Mais, deux ans après, le mystère reste entier. Car, sur 276 jeunes filles enlevées, seule une cinquantaine d’otages sont parvenues à s’échapper. 219 sont toujours portées disparues. Sont-elles encore en vie ? La dernière vidéo brandie comme preuve de vie, remonte à décembre dernier où l’on revoyait ces jeunes filles meurtries, aux côtés de leurs geôliers.
L’on comprend le désemparement des familles
Mais avec les fous d’Allah, tout est possible. On peut dès lors se demander s’il ne s’agit pas là d’un montage destiné à faire chanter les autorités nigérianes. Mais le moins que l’on puisse dire est que deux ans après cet événement, aucun acte fort n’a été posé, en dehors des promesses faites par les nouvelles autorités de négocier avec le premier responsable de la secte Boko Haram, Abubakar Shekau, alias « Darul Tawhid ». A propos de cette affaire, l’échec du président Buhari se fait de plus en plus visible. L’on comprend donc le désenchantement et le désemparement des familles qui ne savent plus à quel général se vouer. Il faudra peut-être maintenant compter sur la bonne collaboration des populations.
Mamouda TANKOANO
