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LE PROCUREUR GENERAL, A PROPOS DE L’INCULPATION ET DE L’INCARCERATION DE ME MAMADOU TRAORE : « Nul n’est au-dessus de la loi quelle que soit sa qualité »  

 

Le Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou, Laurent Poda, a animé une conférence de presse pour expliquer son implication dans la procédure d’inculpation et d’incarcération de l’ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso, Me  Mamadou Traoré, avocat à la cour. C’était le 4 mai 2016.

 

Après l’inculpation et l’incarcération de Me  Mamadou Traoré à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), le Procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou était face aux Hommes de médias, le 5 mai dernier, pour donner sa version des faits qui ont conduit à l’arrestation de l’ancien Bâtonnier. C’est par « courrier que le doyen des juges d’instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou m’a saisi pour me demander l’ordre d’arrêter, d’inculper, d’entendre et de détenir Me Mamadou Traoré ». C’est ce qu’a déclaré le Procureur général, Laurent Poda. L’ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso est accusé, entre autres, d’attentat à la  sûreté de l’Etat, d’association de malfaiteurs, de complicité de crime contre l’humanité, de complicité d’actes de terrorisme, a-t-il relevé. A entendre Laurent Poda, après avoir reçu le courrier du doyen des juges d’instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou, il a également saisi le Bâtonnier de l’Ordre des avocats aux fins de consultation, conformément à l’alinéa 2 de l’article 6 du règlement n°05-2014/UEMOA du 25 septembre 2014. Cet alinéa 2 de l’article 6 stipule que  « les avocats ne peuvent être entendus, arrêtés ou détenus, sans ordre du Procureur général près la Cour d’appel ». Selon le Bâtonnier de l’Ordre des avocats, « le but du législateur UEMOA à l’article 6 du règlement n°05/CM/UEMOA, est de permettre au Bâtonnier de s’assurer que les poursuites pénales qui peuvent être engagées contre un avocat ne cachent pas une entrave à l’exercice de sa profession ou à son indépendance ». A en croire le Procureur général, c’est suite à l’avis de ce dernier qu’il a donné l’ordre d’arrêter l’ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Burkina Faso. Du reste, lorsqu’un citoyen est mis en cause, il est nécessaire de s’expliquer à la Justice car  « nul n’est au-dessus de la loi quelle que soit sa qualité », a martelé Laurent Poda. Et d’ajouter qu’il n’existe aucun lien hiérarchique entre la Cour d’appel et le Tribunal militaire. En effet, la Cour d’appel ne connaît aucun dossier qui relève du Tribunal militaire, a précisé le Procureur général. A titre d’exemple, « je suis comme tout citoyen lambda par rapport au dossier d’instruction du commissaire du Gouvernement contre Gilbert Dienderé qui est en cours au Tribunal militaire », a-t-il conclu.

Salimata OUEDRAOGO

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1 commentaire

Arzouma 20 mai 2016 at 8 h 34 min

Comment le bâtonnier peut renier d’avoir donné son accord ou alors le PG n’a pas attendu pour donner son accord au doyen des juges?

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