Dans suite des interrogations ce vendredi 23 juin 2023, le journaliste Lookman Sawadogo et l’animateur Alain Alain. Ils ont tous deux pour conseil, Me Dabo Abdoul Latif. Entre audios et conversations téléphoniques (ndlr pièces à conviction), les prévenus s’expliquent.« Monsieur le président, ce qui m’a amené à votre barre, c’est la non dénonciation d’un appel à aller incendier le palais du Mogho Naaba. Et je vous ai dit ici que je n’étais même pas au courant d’un tel plan. Pour ce qui est de l’assaut à lancer, je vous ai dit que c’est Abdoul Karim dit Lota seul qui peut expliquer cela. Lorsque j’ai dit que le capitaine était (….), cela était dans un cadre privé. Je n’ai jamais voulu rendre cette conversation publique. C’est le procureur qui l’a fait et pas moi Alain», a indiqué Alain Alain à la barre.
Et votre conversation avec l’activiste Aminata Rachow ? C’était pour les mêmes raisons ? Question du procureur.
« Le contenu de ma conversation avec l’activiste Aminata Rachow était juste une opinion. Après ce jour, je ne l’ai plus écris. Monsieur le procureur, j’ai l’impression que vous m’accusez de complot », s’inquiète Alain Alain.
Quant à Lookman Sawadogo, il nie en bloc les messages qui ont été projetés. Son avocat Me Abdoul Latif Dabo parle d’une mauvaise interprétation des écrits.Une attitude qui ne convainc pas le juge. Une discussion très tendue entre le juge et Me Abdoul Latif Dabo.
« Me Dabo, votre façon de répondre n’est pas bonne. Je pense qu’il faut tempérer », a interpellé le tribunal
« Je m’excuse monsieur le président, mon intention n’est pas de vous offenser ou d’offenser votre tribunal. Je n’ai jamais pensé à cela, et ça ne va pas commencer aujourd’hui non plus », s’est excusé Me Dabo Abdoul Latif.
L’audience est suspendue à la suite de cette discussion très tendue entre praticiens du droit.
La suite du procès sur www actuburkina net
Didèdoua Franck ZINGUE