Dans la nuit du 23 janvier 2022 aux environs de 21h, dans le quartier Patte d’Oie de Ouagadougou, des tirs d’armes lourdes ont été entendus. Dans ces tirs, un jeune de 15 ans a reçu une balle perdue dans sa fesse gauche. Sur le boulevard Tansoaba, non loin du CCVA, trois véhicules criblés de balles étaient stationnés jusqu’aux environs de 11h quand nous quittions les lieux.
Des impacts de balles, des vitres brisées, etc. C’est ce qu’on pouvait apercevoir sur des véhicules, stationnés aux environs du siège du Centre de Contrôle des Véhicules Automobiles (CCVA), appartenant, dit-on, à la garde présidentielle. En effet, selon des habitants du quartier Patte d’Oie de Ouagadougou, des échanges de tirs ont été entendus dans la nuit du 23 janvier 2022 aux environs de 21h en face du CCVA, où des soldats étaient stationnés, affirme un témoignage. Dans les tirs, Tidiani Yaogo, un jeune employé de commerce, âgé de 15 ans, a reçu une balle perdue dans sa fesse gauche et hospitalisé au dispensaire du Centre islamique situé à Patte d’Oie.

Selon le témoignage du propriétaire du local de commerce, Mahamadi Zoaga, le jeune, est allé se cacher dans un coin de la boutique, quand les coups de feu ont commencé. De sa cachette, la balle perdue a atteint une partie de ses membres inférieurs. « Aux environs de 21h, des tirs ont été dirigés contre des véhicules qui venaient vers le carrefour. C’est dans ces tirs qu’une balle est rentrée dans ma boutique et a touché un enfant qui s’y trouvait. Dans la matinée, nous avons trouvé trois véhicules stationnés sur la voie. Le blessé a reçu les premiers soins. Mais l’infirmier traitant a dit que nous devons faire un examen pour pouvoir situer la balle dans le corps de l’enfant », témoigne Mahamadi Zoaga.

Nous avons aussi eu le témoignage d’une dame habitant à un jet de pierre du domicile du président. Selon cette dernière, des hélicoptères ont plané avant et après les tirs. « Les tirs ont commencé aux environs de 21h. Des hélicoptères ont survolé l’espace et il y a eu un gros avion qui a décollé avant les tirs. Quand les coups de feu ont diminué, il y a eu un hélicoptère qui survolait toujours ». A l’entendre, le Président Roch n’était pas à son domicile au moment des tirs. Selon son témoignage, elle aurait appris que le Président aurait instruit à sa sentinelle de ne pas opposer de résistance en cas d’intrusion.
Daouda KIEKIETA (Stagiaire)