Le Mouvement des intellectuels pour le développement (MIDE) a tenu un congrès extraordinaire ce 27 septembre 2020 à Ouagadougou. Ce congrès organisé sous le thème : « Une candidature pour l’espoir de tout un peuple », a été l’occasion pour investir Harouna Kindo comme candidat du parti à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020.
« Si un Burkinabè meurt de faim, c’est que quelque part, une personne a pris deux plats pour lui seul », c’est par cette caricature que Harouna Kindo résume la misère du peuple burkinabè. Et pour mettre fin à cette situation, le Mouvement des intellectuels pour le développement (MIDE) se présente comme une alternative efficace sur la scène politique burkinabè. « Il faut changer la mentalité des Burkinabè parce qu’aujourd’hui, les Burkinabè ne votent pas les individus mais l’argent, alors qu’il n’est dit nulle part que c’est celui qui a l’argent qui est le meilleur pour diriger notre Faso », s’est indigné Harouna Kindo, président du MIDE.
Pour lui, le Burkina Faso a mal aujourd’hui parce que les fils et les filles du pays ont refusé de voir la réalité en face. « Si nous souffrons aujourd’hui, c’est parce que nous avons refusé de nous pardonner, de nous donner la main. Un peuple uni, nul ne peut l’arrêter », a déclaré Harouna Kindo pour qui la situation actuelle du pays est la résultante des divergences entre les différents acteurs. C’est pourquoi le président du MIDE prône la réconciliation pour un retour à la paix. « La réconciliation est une condition sine qua none pour un retour à la paix au Faso. Si on se donne la main, nous pourrons amener le bonheur dans ce pays », a-t-il ajouté.
Plusieurs partis politiques étaient invités à ce congrès pour apporter leur touche. Tour à tour, les intervenants ont salué l’investiture de Harouna Kindo et appelé à la mobilisation pour un changement à la tête du pays aux échéances électorale de 2020. « Les partis politiques que vous avez invités ne ménageront aucun effort et s’il arrivait que votre parti se retrouve dans une bonne position, nous vous accompagnerons et ensemble, c’est nous qui gagnerons », a promis le député Yacouba Sawadogo de l’ADF/RDA.
« Il faut que nous nous battons pour mériter notre place car la jeunesse a été hypothéquée et nous disons non. Cette fois, nous allons partir aux devants de la chose pour pouvoir décider de notre avenir », a affirmé Issouf Ouédraogo, représentant des jeunes du parti. Pour lui, la couche la plus victime des maux qui minent la société burkinabè reste la frange jeune et il faut que cela change.
Les femmes ne sont pas restées en marge de ce congrès extraordinaire. Elles ont affirmé leur engagement à accompagner le parti jusqu’à la victoire finale. « Nous avons décidé ne plus être de simples actrices passives sur la scène politique mais des actrices actives qui proposent, qui décident et qui agissent », a clamé Caroline Dabiré, représentante des femmes du parti.
A noter qu’au MIDE, on appelle intellectuel, toute personne capable d’apporter sa contribution au développement du pays.
Désiré ILBOUDO
(Stagiaire)
