[dropcap]
La 5e session du Secrétariat exécutif national de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) s’est tenue le samedi 10 janvier 2015, à Ouagadougou. Les préparatifs de la présidentielle de 2015 ont été au centre des échanges de cette session dirigée par le président du parti, Zéphirin Diabré.
« Organisation des élections à venir ». Tel est le principal point inscrit à l’ordre du jour de la 5e session du Secrétariat exécutif national (SEN) de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), le 10 janvier. Ce point ayant fait l’objet des échanges constitue, selon le président du parti, Zéphirin Diabré, un sujet essentiel, voire cardinal. « Nous aurons l’occasion d’adopter des directives après en avoir discuté, qui vont indiquer la manière dont le parti va organiser ces échéances électorales.
Il est important pour nous que cette organisation soit mise en place, qu’elle couvre l’ensemble du territoire afin qu’à l’heure des échéances, nous soyons prêts pour porter le message que nous voulons porter aux Burkinabè et mener le combat dans le cadre de l’affrontement démocratique », a-t-il expliqué à l’ouverture des travaux. En clair, l’heure est aux préparatifs des échéances électorales au niveau du « parti du Lion ». Pour le Secrétaire général (SG) de l’UPC, Adama Sosso, l’initiative vient à point nommé. Car, après la rencontre entre le président du Faso et les acteurs politiques et de la société civile, les choses se précisent. « Cette rencontre avec le chef de l’Etat nous a donné la vision du gouvernement par rapport à l’organisation des élections.
Nous pensons que c’est opportun, dans le cadre de cette session du SEN, de pouvoir en discuter et de voir quelle doit être la position du parti par rapport à cela, et en même temps jeter les bases de cette organisation, parce que les élections, c’est dans très peu de temps ». A en croire Adama Sosso, l’UPC est favorable au principe de couplage des élections présidentielle et législatives. Il en est de même du report du vote des Burkinabè de l’étranger après 2015. « Nous ne voulons pas qu’il y ait exclusion d’un seul Burkinabè dans le cadre des consultations. Mais il faut tenir compte des réalités du moment. Aujourd’hui, il est difficile que dans un délai de 2 à 3 mois, l’on puisse résoudre le problème de la délivrance des cartes consulaires qui a créé beaucoup de problèmes, et pouvoir tenir une élection qui soit crédible.
Notre objectif est que l’élection soit crédible et acceptée par tous, qu’il n’y ait pas de contestation. Vu les aspects sécuritaires rapportés par le gouvernement, nous soutenons le fait qu’il faut accepter humblement que le vote des Burkinabè de l’étranger soit reporté à plus tard. Parce que, ça ne sert à rien de se précipiter pour commettre des erreurs qui vont être fatales pour la cohésion et la paix nationales », a martelé le SG de l’UPC. Sur la question des émoluments des députés qui fait l’objet de polémique, celui-ci a été catégorique. Son parti souhaite que soit pris en compte l’avis du peuple. « Il faut que les émoluments soient revus à la baisse et que ça colle avec les réalités du moment », a déclaré Adama Sosso à l’ouverture de la session marquée par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attaque contre le journal français « Charlie hebdo ». Cette attaque constitue un « acte abominable et odieux. Tuer un journaliste, c’est tuer la liberté d’expression, c’est un crime contre l’humanité. L’UPC condamne avec la dernière vigueur ces genres d’évènements. Nous sommes des libéraux. Or la liberté d’expression a été inventée par des libéraux. Ce sont les libéraux qui ont amené la liberté d’expression », a affirmé Zéphirin Diabré.