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PRESIDENTIELLE 2015: Le Pacte de bonne conduite signé par les acteurs

Adopté par acclamation le 3 juin dernier, le Pacte de bonne conduite initié par le Conseil supérieur de la communication a été signé par les acteurs de la vie politique. Cela, dans la perspective des élections présidentielle et législatives apaisées en octobre 2015. La signature dudit pacte est intervenue le 21 août 2015, dans la salle de conférences de Ouaga 2000, en présence du président de la Transition, Michel Kafando.

A quelques mois des élections présidentielle et législatives de 2015, acteurs politiques, médias, Organisations de la société civile (OSC) et le Conseil supérieur de la communication (CSC) ont signé un Pacte de bonne conduite en vue d’une campagne électorale apaisée. C’était le 21 août dernier, à Ouagadougou. Le Pacte dont la lecture a été faite par Louis Modeste Ouédraogo, directeur général des affaires juridiques du CSC, est composé de 17 articles et se veut un aménagement complémentaire des textes et lois en vigueur pour garantir et préserver la paix et la cohésion sociales.
Rappelant que les élections en Afrique sont parfois source potentielle de fracture sociale, d’où la nécessité de la stricte réglementation du discours électoral, Nathalie Somé, présidente du CSC, a expliqué qu’il revenait à l’institution qu’elle dirige d’organiser les conditions d’accès des partis politiques et des candidats aux médias publics et privés. « Mais la stricte application des règles ne suffit pas toujours à garantir une couverture médiatique apaisée, si elle n’implique ou n’engage pas les autres acteurs que sont les partis politiques, les candidats et les Organisations de la Société civile ; d’où la nécessité d’autres aménagements et c’est de là que découle l’idée du Pacte de bonne conduite », a-t-elle dit.
En adhérant au Pacte , a-t-elle poursuivi, les différentes parties prenantes aux élections s’engagent à inscrire leurs discours dans le cadre d’une saine émulation des idées, c’est-à-dire, à faire la critique des programmes politiques et des propositions visant à améliorer la gouvernance politique, économique et sociale du Burkina Faso. De même, elles prennent l’engagement d’interdire à leurs militants les attitudes, comportements ou propos susceptibles de porter atteinte à la dignité humaine et à la cohésion sociale.

Œuvrer à la préservation de la cohésion sociale

Confiant que le Pacte de bonne conduite n’a pas force de loi, Nathalie Somé a exprimé sa confiance quant à l’engagement de chacun des acteurs à une conduite exemplaire à la hauteur des attentes des Burkinabè. Aux médias, la présidente du CSC a rappelé que leur responsabilité sociale, en cette période sensible, était immense et vivement interpellée. Elle les a, par conséquent, invités à veiller au pluralisme, à l’impartialité et à l’équilibre de l’information.
L’une des images fortes de la cérémonie de signature du Pacte de bonne conduite est certainement celle du président Michel Kafando brandissant le document paraphé par toutes les parties prenantes que lui a remis Nathalie Somé, tel un trophée. En effet, quelques instants auparavant, les candidats à la présidentielle d’octobre 2015 ou leurs représentants, par ordre alphabétique, se sont succédés au podium pour parapher le document.
Ensuite, pour les législatives, ce fût le doyen des candidats et le plus jeune qui, au nom des autres candidats, ont apposé leurs signatures sur le document ; suivis du représentant des OSC, de ceux des médias et enfin, de la présidente du CSC.
Pour sa part, le président Michel Kafando a félicité le CSC pour « l’heureuse initiative » du Pacte de bonne conduite, visant à fixer les règles du jeu pour une bonne maîtrise des élections présidentielle et législatives du 11 octobre prochain. Rappelant que la communauté internationale a les yeux rivés sur le pays des Hommes intègres, il a expliqué que les élections à venir serviront d’exemple et de référence, d’où la nécessité de les réussir afin de faire du Burkina un pays exemplaire en termes de démocratie, de liberté et de valeur humaine. « La campagne pour les élections législatives et présidentielle s’ouvre le 19 septembre prochain ; je voudrais, dans le cadre du Pacte de bonne conduite que vous venez de signer, mettre l’ensemble des acteurs politiques devant leur responsabilité et les inviter à la retenue dans les propos et les actes, au respect mutuel et à faire confiance au vaillant peuple burkinabè », a-t-il poursuivi. Et de souhaiter que les élections à venir soient un exemple pour la communauté internationale et pour le Burkina qui n’en sortira que grandi et honoré. « A vous donc de jouer », a-t-il lancé aux acteurs de la vie politique.

Thierry Sami SOU

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