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LE PRESIDENT NIGERIEN A PARIS : Une visite qui tombe à pic

 

Invité par François Hollande, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a entamé lundi dernier une visite officielle de trois jours, en France. C’est la première fois depuis sa réélection en mars 2016, que Issoufou se rend à Paris. Si beaucoup de sujets seront abordés au cours du séjour français du président nigérien, il est évident que la lutte contre le terrorisme sera le plat de résistance. En effet, dans une région sahélienne en proie à la furia djihadiste, Mahamadou Issoufou est considéré par l’Elysée comme l’un de ses plus fidèles et perspicaces alliés en matière de lutte antiterroriste. En plus, cette visite intervient quelques jours seulement après la vaste attaque menée par la secte islamiste Boko Haram dans la ville nigérienne de Bosso. Enfin, l’exploitation de l’uranium au Niger par le groupe français Areva, ne saurait être assurée qu’à la seule condition que la sécurité soit garantie. En tout cas, cette visite de Mahamadou Issoufou tombe à pic et il reste à souhaiter que des « conclaves » et des « officines », il en sorte des idées concrètes devant permettre de lutter efficacement contre le péril djihadiste. S’il faut se réjouir déjà de la prédisposition d’esprit élyséenne de prêter une oreille attentive, aux sollicitations que pourrait formuler le président nigérien, l’on déplore quand même ce réflexe qu’ont les chefs d’Etats africains à s’abriter, dès qu’ils sont confrontés au péril islamiste, derrière le parapluie de la puissance colonisatrice, espérant des solutions définitives à leurs problèmes.

Mahamadou Issoufou peut compter sur François Hollande

Certes, dans cette lutte contre le terrorisme, les Etats, grands ou petits, ont besoin les uns des autres, s’il faut cacher dans le vocable « coopération », ses propres limites et son incapacité à répondre aux problèmes qui se posent à soi, cela devient dangereux et malheureux. A ce propos, c’est la mort dans l’âme que l’on constate la non-opérationnalisation de la force en attente de l’Union africaine (UA) censée être un rempart contre les terroristes. On a l’impression que les pays touchés par le terrorisme sont abandonnés à eux-mêmes. Ces derniers, exception faite des réponses régionales ponctuelles comme ce qui se passe avec Boko Haram et Aqmi, « se cherchent », chacun comme il peut. Alors que les pays du Sahel font le tour des puissances de ce monde pour rassembler les moyens nécessaires à la lutte contre les terroristes, l’UA se claquemure dans un silence ou un « inactivisme » contraires aux valeurs africaines. C’est justement la raison pour laquelle, il y a cette sorte de débandade au niveau des pays où chacun espère compter sur ses amitiés et relations pour se protéger. Vu sous cet angle, Mahamadou Issoufou peut compter sur François Hollande.

Michel NANA

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