L’Alliance police nationale (APN) était face à la presse ce 17 juin 2021 à Ouagadougou. Objectif : exiger du gouvernement la réintégration dans les rangs de la Police, des policiers licenciés en 2019 conformément aux différentes décisions de la justice.
« Nous invitons le gouvernement à prendre des mesures nécessaires en réintégrant dans les brefs délais les policiers arbitrairement licenciés conformément aux différentes décisions de justice », a déclaré Ousmane Ouédraogo, porte-parole des animateurs de la conférence dans l’après-midi de ce 17 juin. Selon lui, malgré les différentes décisions rendues par la justice, le ministre de la Sécurité continue de défier l’institution judiciaire. Il a laissé entendre qu’après l’arrêté de licenciements du 12 février 2019, les concernés et leur conseil ont enclenché une procédure auprès du tribunal administratif qui a ordonné la suspension des arrêtés de licenciement le 12 février 2020. Ainsi, et malgré cette première défaite judicaire, le ministère, à travers l’Agent judicaire de l’Etat, a interjeté appel mais le conseil d’Etat confirmera la première décision du tribunal administratif, le 14 mai 2020. « Dans sa détermination et sa volonté obsessionnelle de faire mal, le ministère ira jusqu’à pourvoir en cassation. Mais la justice est restée constante et la cour de cassation a vidé sa saisine en juin 2020, en faisant toujours droit à nos camarades », a déploré Ousmane Ouédraogo. Néanmoins, les conférenciers ont confié avoir entrepris plusieurs actions mais rien ne pointe à l’horizon. Face à cette situation, l’APN se dit déterminée à se battre jusqu’au bout. « Nous restons déterminés à nous battre non seulement pour la réintégration des éléments mais aussi pour l’intérêt des travailleurs en général et de tous les policiers en particulier », a-t-il martelé tout en invitant « l’ensemble des policiers à se tenir debout et prêts ». Pour rappel, ils sont une dizaine de policiers à avoir été licenciés en 2019 pour n’avoir pas rejoint leurs postes d’affectation.
CD