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PO : 3090 peaux d’ânes saisies et incinérées

La ville de Pô, chef-lieu de la province du Nahouri a servi de cadre, le 28 septembre 2016, à l’incinération de 3090 peaux d’ânes saisies près de la frontière avec le Ghana. Cette opération a été  organisée par le ministère des Ressources animales et halieutiques.

 

3090.C’est la quantité de peaux d’ânes saisie le 6 août dernier par la gendarmerie de Dakola à la frontière du Ghana, et qui a été incinérée le 28 septembre à Pô. Cette incinération se révèle comme le début de l’application stricte et effective du  décret pris en Conseil des ministres du 3 août 2016 interdisant l’abattage et l’exportation des ânes et de leurs produits au Burkina Faso. Selon  le Directeur provincial des ressources animales et halieutiques (DPRAH) du Nahouri, Zéphirin Zoma, l’incinération des peaux d’ânes effectuée en présence du public vise à inviter les acteurs de la filière au respect scrupuleux du décret pris pour protéger les asins (ânes), les camélins (chameaux ou dromadaires) et les équins (chevaux). A son avis, ces espèces méritent d’être préservées à cause du service social et économique qu’elles rendent à l’Homme.

Les sanctions prévues contre les contrevenants

A l’en croire,  lorsque l’on saisit une personne avec des peaux d’ânes, de chameaux ou de chevaux, la sanction prévue est l’incinération dont elle doit payer la totalité du coût. Par ailleurs,  le contrevenant  doit supporter le coût de la destruction des peaux alors que le matériel ayant servi au transport est, en même temps, saisi jusqu’à ce que le problème se dénoue (jusqu’à l’incinération), avant d’être libéré.

Mais quand il s’agit d’animaux vivants transportés pour  exportation, le propriétaire est condamné à payer une somme de 10 000 FCA par tête,  qui est reversée au Trésor chez le percepteur avant  d’être la suite  renvoyés au point de départ, c’est-à-dire là où  ils ont été achetés au préalable.

Pour sa part,  le Haut-commissaire de la province du Nahouri, Kicaba Jean Karambiri, a invité la population à la mobilisation générale contre l’exportation des asins. « …On assiste à un massacre des ânes, cette espère animale d’utilité particulière pour les populations, le monde rural, le secteur informel, l’artisanat. Si nous ne nous mobilisons pas pour traquer ces marchands véreux qui ont organisé ce massacre, nous allons vers le chaos. Que tout le monde s’approprie la mesure gouvernementale et que nous nous mobilisons tous pour traquer ceux qui sont venus pour exterminer nos ânes », a-t-il lancé.

 

Saïdou ZOROME

 

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