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PNDES: « il ne peut pas nous permettre de sortir de notre misère » (ODJ)

En prélude aux journées  de solidarité avec les luttes des peuples d’Afrique prévues les 2 et 3 décembre prochains à Ouagadougou, l’Organisation démocratique de la jeunesse   du Burkina Faso  (ODJ) a animé une conférence de presse ce 24 novembre pour porter à la connaissance de l’opinion les activités qui auront lieu au cours de ces journées.

 

Donner à la jeunesse d’ici et d’ailleurs le maximum d’informations sur les luttes émancipatrices qui se développent en Afrique et sur les mécanismes de domination des pays africains. C’est ce que vise l’ODJ à travers l’organisation des journées de solidarité avec les luttes des peuples d’Afrique prévues les 2 et 3 décembre prochains. Selon le président du comité d’organisation de ces journées,  Dr Gabin Korbéogo,  ces journées vont contribuer à renforcer le niveau politique des jeunes dans leur lutte  pour l’émancipation de l’Afrique. Ainsi, il est prévu, le 2 décembre, un colloque international avec pour thème principal  « la problématique des accords de coopération et le développement de l’Afrique »  autour duquel quatre sous-thèmes à savoir les interventions  et les bases militaires en Afrique, la question du F CFA, la domination scientifique et culturelle et la jeunesse et les luttes émancipatrices en Afrique,  seront passés au peigne fin.

Quant à la journée du 3 décembre, il sera organisé un meeting au niveau de l’espace situé au côté nord de l’ex- mairie de Bogodogo. Selon les conférenciers, après 56 ans d’indépendance, bon nombre de pays africains croulent « toujours sous le poids de la pauvreté, de la misère noire » du fait de  la domination maintenue par des accords  des puissances étrangères et ce sur tous les plans. « Dans ces conditions, il n’y a pas d’avenir et de perspectives pour la jeunesse populaire en dehors de la lutte pour la rupture avec ce système exploiteur et oppresseur », a  dit le président du comité d’organisation, d’où la nécessité d’échanger en profondeur sur les enjeux et la nécessité de la lutte  qui doivent  passer par une claire compréhension. Pour lui, une synergie des luttes au niveau national, sous-régional et africain s’impose en vue d’une vraie émancipation et d’un progrès social véritable.

Il n’a pas manqué de critiquer la présence des bases militaires étrangères  dans les pays africains. « Je ne pense pas  que la présence des différentes bases militaires étrangères  au Burkina ait  été discutée à l’Assemblée nationale ou  que les populations locales aient été consultées.  Si l’assemblée nationale n’a pas été  consultée ainsi que la population, nous jugeons cette présence illégale.  Nous disons que ce sont des armées d’occupation de fait », a-t-il martelé.

L’ODJ soutient la lutte du SYNTSHA

Se prononçant  sur le Plan national de développement économique et social (PNDES), M. Korbéogo a soutenu  qu’il « ne peut pas  permettre  de sortir de la misère dans laquelle notre jeunesse et notre peuple se trouve ». Et au président de l’UGEB, Patrice Zoehinga de renchérir : « Si on lit bien entre les lignes, il n’est pas aussi différent de la SCADD, de tous les programmes qu’on a connus depuis 1990. C’est toujours la main des institutions internationales qui guide ces programmes… Je suis  convaincu qu’avec le PNDES, nous en tant que jeunes,  nous n’allons pas sortir de la misère dans laquelle nous sommes ». Par ailleurs, ils ont regretté qu’on aille « faire la manche ailleurs pour chercher des financements ». De l’avis de M. Korbéogo, « le Burkina n’est pas un pays pauvre ; il est très riche. Si on n’en est là, c’est dû à la pauvreté d’esprit de nos dirigeants ».

Réagissant à la grogne sociale actuelle, M. Korbéogo a laissé entendre qu’elle  est révélatrice d’une soif de changement et s’inscrit dans la dynamique de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch. Quant à la grève du  Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), l’ODJ « soutient  entièrement et de façon indéfectible » la lutte qui est une lutte juste.

 

Colette DRABO

 

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