Deux Ougandais, David Ssengozi, alias Lucky Choice, et Isaiah Ssekagiri, ont été arrêtés pour avoir prétendument insulté le président Yoweri Museveni, la première dame Janet Museveni, et le fils du président, le général Muhoozi Kainerugaba, sur TikTok.
Les accusations incluent le discours de haine et la diffusion d’informations malveillantes visant la première famille et des figures associées au parti au pouvoir, le Mouvement de résistance nationale (NRM).
La magistrate Stella Maris Amabilis a décidé de les placer en détention provisoire à la prison de Kigo jusqu’à leur comparution au tribunal le 13 novembre. Lors de l’audience préliminaire, les deux hommes ont nié les accusations portées contre eux.
Ils font face aux mêmes charges que Julius Tayebwa, un autre jeune homme de 19 ans, déjà impliqué dans cette affaire.
Les procureurs allèguent que les informations publiées sur TikTok avaient pour but de ridiculiser et de dégrader la première famille, alimentant ainsi l’hostilité. Le magistrat a autorisé la détention provisoire, en attendant la fin de l’enquête de la police. Les tensions autour de cette affaire font suite à l’avertissement du porte-parole de la police en septembre, indiquant que les insultes contre le président constituaient un délit.
Ce cas souligne à nouveau les critiques adressées au gouvernement ougandais concernant les restrictions sur la liberté d’expression et la capacité des citoyens à critiquer les actions de l’État. Des organisations internationales et locales dénoncent souvent les atteintes aux droits de l’homme dans le pays. Par ailleurs, l’inculpation antérieure de l’auteur ougandais Kakwenza Rukirabashaija pour « communication offensante » a également illustré les tensions entre le gouvernement et ses détracteurs.
Source: Africanews