ActuBurkina
A la une Economie

Nouveau référentiel de développement du Burkina : une étude pour la prise en compte de la dimension sécurité, paix et résilience

La secrétaire générale de la Primature, Yvonne Rouamba/Guigma, a présidé ce vendredi 7 mai 2021 à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation du projet de rapport de l’étude sur « l’analyse des causes des conflits et de leurs impacts sur le mise en œuvre du PNDES ». Ce rapport s’inscrit dans le cadre de la formulation du nouveau référentiel de développement de notre pays, censé orienter l’intervention publique au cours du quinquennat 2021-2025. Ses résultats doivent guider la prise en compte de la dimension sécurité, paix et résilience, dans la formulation dudit référentiel.

Le Burkina Faso fait face à plusieurs types de conflits qui représentent un sérieux handicap à son développement. Outre les conflits liés aux ressources naturelles (conflits fonciers, conflits entre agriculteurs et éleveurs notamment), les conflits liés à la politique (au sein des partis et entre partis), les conflits liés à la religion et aux communautés, il est apparu depuis quelques années, une crise sécuritaire liée au terrorisme.

C’est pour comprendre les causes de ces crises qui freinent le développement du pays, et cerner de façon précise leurs impacts sur les actions de développement, que le gouvernement, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, a fait réaliser une étude dont les résultats doivent être validés au cours de l’atelier de ce vendredi 7 mai 2021, par différents acteurs.

Il s’agit, outre l’équipe du PNDES, des représentants de différents ministères, d’instituts et centres de recherches, de partenaires techniques et financiers, d’autorités coutumières et religieuses et de la société civile.

De l’avis de la secrétaire générale de la Primature, Yvonne Rouamba/Guigma, les résultats de cette étude doivent nous guider dans la prise en compte de la dimension sécurité, paix et résilience dans la formulation du nouveau référentiel de développement de notre pays. « La réalisation de cette étude entre également dans le cadre de la deuxième phase de l’initiative « Evaluation pour la prévention et la consolidation de la paix », a-t-elle ajouté.

La secrétaire générale de la Primature, Yvonne Rouamba/Guigma

La secrétaire générale de la Primature a précisé, que le rapport de l’étude dresse un portrait détaillé des causes de la fragilité du pays, face à la violence des groupes armés terroristes auxquels le Burkina Faso est confronté, pendant qu’il lutte contre les crises liées aux revendications sociales et la pandémie de la Covid-19. L’étude fournit en outre, une évaluation de l’incidence de ces crises, notamment la crise sécuritaire, sur les résultats du développement du pays.

Par ailleurs, Yvonne Rouamba/Guigma a rappelé que certaines recommandations pertinentes de l’étude, ont déjà été prises en compte dans le projet de document du Référentiel national de développement (RND) 2021-2025 dont le processus de validation est en cours, avec l’organisation dans les prochaines semaines, des assises nationales sur ledit référentiel.

Pour la représentante des partenaires techniques et financiers (PTF), Angeline Nguedjeu, la rencontre de ce 7 mai 2021 marque la fin d’un processus qui a duré environ six mois et qui a été très productif. Les équipes techniques, a-t-elle indiqué, ont visité non seulement les six régions du Programme d’urgence pour le Sahel (PUS), mais également trois autres régions frontalières, à la demande du gouvernement, pour avoir des éléments qui pourraient permettre de savoir pourquoi face aux mêmes défis, les régions réagissent autrement, les caractéristiques communautaires sont différentes. « Tout ceci pour enrichir le document dont les conclusions devront trouver leurs réponses dans le nouveau référentiel national de développement », a précisé la représentante des PTF.

Seydou Sawadogo, chargé d’études au secrétariat permanent du PNDES, a souligné que la crise sécuritaire a impacté négativement la mise en œuvre du PNDES, en ce sens qu’il y a eu une réorientation des ressources vers le volet sécuritaire, des zones qui sont devenues inaccessibles, des personnes déplacées qui ont créé une crise humanitaire au pays.

« Le PNDES avait identifié l’insécurité comme un risque pouvant entraver sa bonne exécution. Entre 2015 et 2020, ce risque est survenu et le gouvernement a essayé d’apporter des réponses, avec l’aide de ses partenaires. Les populations elles-mêmes ont développé également des facteurs de résilience », a-t-il expliqué.

Cette étude, selon lui, a donc été lancée pour anticiper, pour pouvoir tirer leçon de ce qui est passé, afin qu’on ait une plus grande prise en compte de cet aspect-là dans le prochain référentiel national de développement.

DCRP/Primature

Articles similaires

COMMEMORATION DE LA RESISTANCE AU PUTSCH DE 2015 : voici le programme des activités

ActuBurkina

Agence africaine du médicament: le Rwanda abritera le siège 

ActuBurkina

HAUSSE DU PRIX DU PAIN: « l’intérêt du consommateur…sacrifié », selon l’ABCE

ActuBurkina

Laisser un Commentaire

ACTUBURKINA

GRATUIT
VOIR