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NORD-MALI : Que peut encore le général Gamou ?

Après les affrontements de Kidal, la semaine  dernière, entre groupes rivaux, le Gatia et la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), un calme précaire règne dans la ville et sa périphérie, où au moins  deux civils ont été tués par des hommes armés,  le 26 juillet dernier. Face à cette situation, les appels au calme se multiplient pour éviter de nouvelles violences. Parmi ces appels, celui de la mission de l’ONU  au Mali, la Minusma, qui a réussi à convaincre le général El Hadj  Ag Gamou  d’effectuer le déplacement  de Bamako.  S’il  faut  se féliciter  de cette invitation  du patron du Gatia dans la capitale malienne, il y a lieu de  se poser des questions sur la façon dont  vont  s’opérer les négociations et sur leur issue, quand on sait que les combattants du général entendent retourner à Kidal. Délicat  exercice d’équilibriste  que celui auquel sera contrainte la mission de l’ONU au Mali. En effet, dans un pays aussi divisé et instable qu’est  aujourd’hui  le Mali, comment faire pour briser les murs de la haine et réduire les distances entretenues par la défiance ? Telle est l’équation qui va se poser aux initiateurs de la rencontre.

Il n’est pas exclu que Bamako apporte un soutien logistique à Gamou pour  reconquérir Kidal

D’ailleurs,  tous les observateurs  avisés ont toujours soutenu que ces deux mouvements ne feront jamais bon ménage.  Qu’à cela ne tienne,  le général Gamou  qui joue  sans doute  sa survie dans cette crise au regard des rapports de force sur le terrain, qui ne sont pas en sa faveur,  a sans doute compris la nécessité de s’engager sur la voie du dialogue. A son corps défendant, il a posé comme préalable à sa participation à la rencontre de Bamako, l’engagement de l’ONU à faire en sorte que ses troupes cohabitent à nouveau  à Kidal avec les ex-rebelles de la CMA.  Ce qui en dit long sur sa détermination à repositionner ses forces à Kidal. Bamako travaillera-t-elle à lui donner les moyens d’arriver à cette fin ? Autrement dit, quel rôle va-t-elle jouer dans la résolution de cette crise  quand on sait que les exploits du Gatia sur le terrain,  sont suivis avec beaucoup d’intérêt et d’attention depuis le  palais de Koulouba ?  Il n’est pas exclu, en tout cas, que Bamako apporte un soutien logistique à Gamou pour  reconquérir Kidal.  Cela dit, il faut espérer  que cette fois-ci, les décisions  qui seront prises  à l’issue de ces pourparlers, n’accoucheront  pas d’une souris, comme ce fut le cas de l’accord du 6 février  2016, où la médiation nigérienne  sollicitée  à l’époque  par Ibrahim Boubacar Keïta pour dénouer  la crise, n’a pas produit les résultats escomptés.

Seydou TRAORE

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