La rencontre annuelle entre le gouvernement et les organisations syndicales débutée le 24 janvier dernier, a connu son épilogue ce 1er février 2017, à Ouagadougou. L’on retiendra que pour les organisations syndicales, les résultats de la rencontre n’ont pas comblé leurs attentes.
« …Les négociations ont abouti à des réponses partiellement satisfaisantes pour les travailleurs… ». C’est ce qu’a déclaré Paul Kaboré, Président de mois (PDM) des centrales syndicales, à l’issue des travaux de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats. Selon lui, les syndicats seront satisfaits si et seulement si le gouvernement respecte ses engagements en termes de respect des échéances. A l’en croire, sur 56 points, au moins vingt ont trouvé satisfaction. Les questions de la loi 081 et celle 033 sont quelque points sur lesquels les concertations continueront. A propos de l’IUTS, il a confié que d’ici fin février, une rencontre extraordinaire syndicats/gouvernement se tiendra en vue de se pencher sur la question. « C’est un goulot d’étranglement que nous allons résoudre définitivement, que ce soit dans le privé comme dans le public », a-t-il dit. L’autre point sur lequel le monde syndical entend mener la lutte jusqu’à obtenir satisfaction est la question du Code du travail qui, de l’avis de M. Kaboré « est entaché d’irrégularités » si fait que les employeurs profitent de la situation pour licencier les employés, surtout ceux sous contrat à durée déterminée. Selon les propos du PDM, l’échéance du 30 octobre 2017 a été donnée afin que le sujet soit sur la table des députés pour adoption. Tout en indiquant que l’ensemble des engagements pris par le gouvernement en 2015 n’a pas été mis en œuvre avec des résultats tangibles, il a dit espérer que le même sort ne sera pas réservé à ceux pris au cours de cette rencontre. En tout état de cause, il a réitéré la disponibilité de l’Union d’action syndicale à un dialogue social sincère, constructif et fructueux qui donne des solutions idoines aux problèmes des travailleurs et des populations.
Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, s’est, pour sa part, réjoui des conclusions pertinentes et consensuelles des travaux qui permettront de résoudre de nombreuses préoccupations du monde du travail. Il a tenu à rassurer les organisations syndicales quant au respect des engagements pris par son gouvernement.
Colette DRABO