Une délégation des 136 policiers révoqués suite aux mutineries de 2011 a été reçue en audience par le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, ce 16 janvier 2016. Une rencontre qui vise à demander au CFOP de plaider leur cause auprès des autorités pour leur réintégration.
Plus d’une heure. C’est le temps qu’a duré les échanges entre le CFOP, Zéphirin Diabré, et la délégation des 136 policiers révoqués en 2012 suite aux mutineries de 2011, ce 16 janvier 2017. A l’issue des échanges, le porte-parole de la délégation, Mahamadi Tidiga, confie : « Nous sommes venus voir le CFOP par rapport à notre dossier de réintégration…. Nous avons eu l’honneur de venir partager avec lui les émotions qui nous habitent, partager la situation que nous vivons actuellement et également évoquer les questions d’ordre sécuritaire que connait le pays. Nous avons souhaité que le CFOP intercède auprès de l’autorité, c’est-à-dire les premiers responsables du pays à savoir le ministre en charge de la Sécurité et également le président du Faso pour qu’ils puissent avoir un regard bienveillant quant à notre dossier de réintégration ». Selon lui, ils ont reçu une oreille attentive à leur doléance et mieux, le CFOP a été « ébahi quand nous avons fait certains témoignages qui prouvent que lors de ces révocations il y a eu pas mal d’exactions, de l’arbitraire ».
A en croire M. Tidiga, les 136 policiers entendent plaider, demander à la population de les accepter au sein de la Police nationale et pour ce faire, ils engageront « d’autres procédures dans les prochains jours afin que la population comprenne ce qui s’est réellement passé lors des mutineries et éventuellement bénéficié de son appui pour leur retour au sein de la Police ». Même s’ils sont conscients que c’est une lutte qui ne sera pas gagnée pas en un jour.
Colette DRABO