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MOUVEMENT D’HUMEUR DES POLICIERS : le MERCI demande la dissolution de l’UNAPOL

Le Mouvement pour l’engagement et le réveil citoyen (MERCI) a animé une  conférence de presse afin de donner son  point de vue sur la situation sécuritaire du pays et demander au gouvernement de dissoudre l’Union police nationale (UNAPOL).

Le  MERCI demande aux autorités de  dissoudre l’UNAPOL, suite au mouvement d’humeur des policiers tenu du 25 au 28 octobre dernier. Selon les conférenciers,  les Policiers sont  allés trop loin en franchissant  la « ligne rouge ». A ce titre,  ils ont exhorté les autorités  à dissoudre l’UNAPOL ». Selon  le secrétaire général du MERCI, Abdoulaye Yogo, et ses camarades, quel que soit le motif de la colère des policiers, il est inconcevable que ceux-ci poussent le bouchon jusqu’à aller  désarmer et chasser  leurs collègues de certains postes comme l’aéroport international de Ouagadougou, certaines ambassades et les frontières, dans un contexte où la situation sécuritaire du  pays est si préoccupante, et où certains lieux hautement stratégiques, notamment  l’aéroport, les frontières, les représentations diplomatiques au Burkina et les institutions publiques, sont de potentielles cibles des attaques terroristes. Et ce,  pour quelque revendication que ce soit.

C’est pourquoi, les conférenciers ont invité le gouvernement à porter plainte pour « atteinte à la sûreté de l’Etat contre l’Union Police nationale (UNAPOL) pour situer les responsabilités individuelles et collectives ».

De l’avis de M. Yoga, l’UNAPOL a tout simplement  manqué de professionnalisme. A ce titre, le MERCI a laissé entendre que « là où il y a des armes, il ne devrait pas avoir de syndicat ». Par ailleurs, M. Yoga et ses camarades disent ne pas comprendre les policiers en ce sens que « ce sont des fonctionnaires les mieux traités du pays».

Tout en s’insurgeant contre le président du Faso Roch Kaboré pour avoir reçu l’UNAPOL, le MERCI a invité le  gouvernement à mettre fin à son existence.

Et pour lutter efficacement contre le terrorisme au Burkina Faso, le MERCI a sa petite idée. Les conférenciers  ont invité le législatif et l’exécutif à augmenter de manière conséquente l’enveloppe allouée à la sécurité et à la défense.

Ils souhaitent également un  renforcement des dispositifs sécuritaires aux postes de frontières en personnel et à mettre  en place des sites de veille, prêts à intervenir à chaque 20 km tout au long des frontières. Ils proposent aussi l’installation de caméras de surveillance dans les postes de gendarmerie et de police et dans les points stratégiques des villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Aussi, ils demandent aux ministres en charge de la Sécurité et de la Défense à mettre fortement à contribution les anciens militaires et policiers à la retraite, pétris d’expériences.

Réagissant à l’interpellation de François Compaoré à Paris, le MERCI s’est  réjoui de cette nouvelle et a invité les autorités à tout mettre en œuvre  pour  son extradition  au Burkina. Par ailleurs, ils disent espérer que l’acte posé par la France sera suivi par d’autres pays, en particulier la Côte d’Ivoire où s’est exilé Blaise Compaoré depuis sa chute en 2014.

Thierry SAWADOGO

(Stagiaire)

 

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