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MODIFICATION DU CODE ELECTORAL : « le projet tel qu’engagé sans consensus…devra être empêché » (Pr Abdoulaye Soma)

L’Opposition non affiliée  (ONA) a animé une conférence de presse ce 13 août 2020, à Ouagadougou,  pour donner sa position  sur le projet de modification du code électoral à moins de 6 mois avant les élections.  Sur la question, elle dit être contre toute modification qui ne respecterait pas la Constitution et les accords régionaux, sous régionaux et  internationaux que le Burkina Faso a  ratifiés.

L’ONA est claire : elle souhaite des élections valides conformément aux principes constitutionnels et aux standards démocratiques. Elle a réitéré ce souhait au cours de sa conférence de presse tenue ce 13 août. Pour elle,  toute modification du code électoral  à moins de 6 mois avant les élections est anticonstitutionnelle. Pire, le faire serait également une violation des différents accords internationaux que le pays a lui-même ratifiés. Pour l’ONA, une modification du code électoral 6 mois avant les élections n’est concevable qu’avec «  le consentement d’une large majorité des acteurs politiques » comme le prescrit l’article 2 du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Or, de l’avis des conférenciers, le projet de modification a été engagé de façon unilatérale, non consensuelle, se limitant à la simple entente bipartite Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), et le chef de file de l’opposition politique (CFOP). Dans ce cas, ce projet « sera considéré comme un changement anticonstitutionnel et devra être empêché avec la même vigueur avec laquelle le peuple a combattu le changement anticonstitutionnel de gouvernement en 2014 ». Selon le président de la conférence des présidents de l’ONA, Pr Abdoulaye Soma, dans le contexte sécuritaire et électoral actuel du pays, « on ne pourra pas faire l’économie d’une large concertation de la classe politique pour dégager les options, solutions et dispositions à adopter  pour parvenir à des élections paisibles et crédibles, et à une gestion stable du pays ». « Le pays court de graves risques politiques, juridiques et économiques en cas d’élections organisées  mais non tenues, ou en cas d’élections tenues mais invalidées ou contestées pour des problèmes prévisibles, soulevés mais négligés », a prévenu Pr Soma qui invite, par conséquent, le président du Faso « à initier de larges concertations pour la formation d’un consensus national sur les conditions acceptables d’organisation et de validation des élections présidentielle et législatives  couplées ». Une large concertation qui implique l’APMP, le CFOP et l’ONA.

Colette DRABO

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