Ceci est la réaction du président de Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo, suite aux mesures d’accompagnement prises par le chef de l’Etat dans le combat contre le Covid-19.
« Comme la plupart des pays du monde et tout particulièrement ceux qui nous entourent, le Burkina Faso vit actuellement avec intensité et dans une profonde douleur les crises suivantes : sécuritaire, sanitaire, humanitaire, économique, sociale et de confiance.
Pour venir à bout de ces crises, le Burkina Faso, à l’instar des autres pays dans la même situation, a besoin de rassembler ses filles et fils dans une unité nationale sans faille. Les Burkinabè ont besoin de se faire confiance, et de faire de la solidarité agissante, une réalité dans leur vie au quotidien, surtout dans cette situation critique et dramatique que nous vivons aujourd’hui dans notre pays.
Le message du Président du Faso du 02 avril 2020, présentant les mesures d’accompagnement du gouvernement pour soulager l’ensemble de la population dans son combat contre la pandémie du Coronavirus, était une bonne opportunité pour lui, de sonner ce rassemblement indispensable, qui ouvrira la porte à l’unité et à la réconciliation nationales, qui s’imposent, plus que jamais, comme une impérieuse nécessité, afin de répondre effectivement aux aspirations profondes des Burkinabè.
Ces mesures faites, sous forme de saupoudrage, ne couvrent pas à satisfaction l’ensemble des secteurs d’activités et des couches sociales y compris tous les partenaires sociaux, qui n’ont pas été concertés. Dans d’autres pays connaissant également la crise sanitaire actuelle, les régimes en place, pour faire face à la situation, ont mené des concertations avec les différentes couches sociales pour aboutir à des mesures consensuelles et adaptées. Un tel exemple aurait pu inspirer le pouvoir au Burkina Faso.
Dans le même ordre d’idée, l’élargissement des prisonniers, s’il avait pris en compte les prisonniers politiques, comme par exemple le journaliste Adama OUEDRAOGO Damis, qui de notoriété publique souffre d’un asthme chronique aigu, un mal incompatible avec le Covid-19, aurait pu être saisi pour coudre, un tant soit peu, le tissu social et faire du Burkina Faso un front uni pour combattre toutes les crises en cours dans notre beau pays. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle.
Le niveau de démocratie que le Burkina Faso a atteint aurait dû permettre au pays de résoudre, de façon concertée, les problèmes du pays. Mais, hélas, nos gouvernants actuels préfèrent faire dans l’unilatéralisme qui n’a fait que précipiter notre patrie dans l’abime.
Il est évident que les Burkinabè sont véritablement dans la souffrance et le désespoir de par le tâtonnement, l’amateurisme, le mensonge, l’irresponsabilité et l’inconscience qui caractérisent la gouvernance actuelle de notre pays et à cette allure, rien n’est moins sûr pour notre avenir commun.
Au Burkina Faso comme ailleurs, tout le monde a envie de vivre et de bien vivre. Pour vaincre le Covid-19, nous devons travailler ensemble à maîtriser les gestes barrières en les incorporant dans notre culture. Dans tous les cas, dans la gestion de cette pandémie par le gouvernement, l’assouplissement des mesures restrictives annoncées le 20 mars 2020 devrait rapidement être complétée de façon concertée par un élargissement à toutes les couches sociales ainsi qu’à tous les secteurs d’activités, des mesures d’accompagnement présentées le 02 avril 2020.
Pour sa part, Le Faso Autrement tient à renouveler ses encouragements à tous ceux qui sont engagés, en première ligne, dans la lutte contre le Covid-19. Nous appelons à la mise en place de barrières de protection pour les personnels de santé, à l’obligation du port du cache-nez pour tout le monde, à la dotation de respirateurs et d’appareils pour les tests dans chaque Centre Hospitalier Universitaire et Centre Hospitalier Régional et à la déconcentration de la prise en charge.
Notre parti, Le Faso Autrement, invite, encore une fois les populations, au respect scrupuleux des consignes sanitaires prises pour endiguer la propagation de la maladie.
Que Dieu sauve le Burkina Faso.
« Rien n’arrête une idée arrivée à son heure » »
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l’Ordre National