Interpelé sur l’organisation d’une conférence nationale des insurgés prévue les 29 et 30 octobre prochains par la coalition Zeph 2015, Me Bénéwendé Sankara, vice-président du groupe parlementaire Burkindlim, s’est insurgé contre cette « velléité visant à instrumentaliser, pour des calculs politiciens, le peuple… « . C’était lors de la conférence de presse animée ce 2 septembre par le groupe parlementaire Burkindlim.
Me Bénéwendé Sankara, vice-président du groupe parlementaire Burkindlim affilié à la majorité, n’est pas passé par quatre chemins pour condamner l’initiative de la coalition Zeph 2015 qui a annoncé la tenue d’une conférence nationale des insurgés les 29 et 30 octobre prochains. En tout cas, il l’a fait savoir lors de la conférence de presse organisée par le Groupe parlementaire Burkindlim, ce 2 septembre, à Ouagadougou. « Je m’interroge sur cette coalition Zeph 2015…Je me pose beaucoup de questions parce que il (NDLR : Zéphirin Diabré) est en même temps le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), le président de l’UPC. Donc, je ne comprends pas pourquoi c’est une coalition de 2015 qui porte la responsabilité aujourd’hui d’animer une conférence sur l’insurrection », a laissé entendre Me Sankara. Pour lui, l’insurrection, tout comme la résistance contre le coup d’Etat, est un patrimoine de l’histoire du peuple burkinabè ; elle n’appartient pas à une coalition. « Pour ma part, l’insurrection, tout comme la résistance contre le coup d’Etat, est un acquis de la lutte de notre peuple. Je pense aussi que c’est véritablement un patrimoine de notre histoire et il ne devrait pas avoir un groupuscule, pour quelque intérêt fût-il politique, qui cherche, au moment où on cherche la paix, la cohésion sociale, l’ancrage institutionnel et démocratique, à diviser le peuple burkinabè. Moi, je m’élève contre toute idée ou velléité visant à instrumentaliser, pour des calculs politiciens, le peuple qui est le seul dépositaire de sa souveraineté et qui a pu, dans tous ses segments, à commencer bien sûr par la société civile, s’insurger pour faire partir un chef d’Etat… Et cela appartient à notre nation qui est incarnée par un gouvernement légitime et légal qui devrait commémorer cet acte historique et l’évènement au nom de l’unité nationale, de la cohésion sociale et au nom de la prospérité…Moi j’estime que l’insurrection n’appartient pas à une coalition, du moins pas à un ancien candidat qui a été comme moi… Cette manœuvre-là, qui est pour moi une malice à la limite mesquine, porte vraiment les germes d’une destruction de notre tissu social et il faut condamner fermement cela ».
Colette DRABO