Le présumé djihadiste arrêté le 8 mai 2016 près de Bamako au Mali, Yacouba Touré, serait le numéro 2 du groupe Ansar Dine. Cette prise est un autre grand coup porté à ce mouvement djihadiste, à l’image des groupes terroristes tels le Mouvement du Macina, Al-Qaïda, qui ont déjà connu des arrestations dans leurs rangs. En effet, ce lieutenant du chef d’Ansar Dine, Iyad Ag Ghali, est supposé être celui qui alimentait en armes la branche d’Ansar Dine qui opère au Sud du Mali. En tout cas, c’est au moment où Yacouba Touré opérait pour le compte d’Ansar Dine au Nord du Mali, qu’il aurait fait la connaissance d’un djihadiste du nom de Boubacar Sawadogo, un Burkinabè qui, selon les données de l’enquête, dirigerait un groupe terroriste chargé de mener des attaques au Burkina. Du reste, il est ressorti qu’en octobre 2015 , ce sont Boubacar Sawadogo et ses hommes qui ont attaqué la gendarmerie de Samorogouan, avec des armes reçues de leur mentor, Yacouba Touré.
Le Burkina est bel et bien dans l’œil du cyclone
Au regard de ces liens évidents entre groupes terroristes, l’arrestation de Yacouba Touré peut paraître comme un exploît qui montre que, sous les dehors d’une accalmie, les gouvernants des pays de la sous-région travaillent à mettre les groupes terroristes hors d’état de nuire, ou du moins, à mettre la pression sur ces organisations terroristes de façon continue. On peut se réjouir du fait que la peur a changé de camp, avec cette vaste traque des terroristes, menée sur la base d’informations ou de renseignements fiables. Il faut légitimement souhaiter que cette pression ne baisse pas de sitôt. Yacouba Touré est une véritable mine d’informations. Il est bon de connaître son pedigree en matière de pratiques terroristes. Cela va aider à construire une piste qui permettra d’aboutir à des informations très intéressantes dans la lutte que les Etats mènent contre la pieuvre terroriste dans la sous-région. Il faut pour cela compter sur la bonne collaboration des populations avec les forces de défense et de sécurité des pays en proie aux attaques terroristes.
Le Burkina est bel et bien dans l’œil du cyclone, avec le nom de Boubacar Sawadogo qui apparaît sur la ténébreuse liste de la filière djihadiste. Et c’est peu dire que ce cas n’est pas isolé. Il existe certainement d’autres Boubacar Sawadogo. C’est pourquoi le Burkina doit donc prendre toutes les dispositions pour neutraliser ces éléments avant qu’ils ne recrutent de jeunes adeptes dans les milieux pauvres du pays. Les autorités, à cet effet, doivent prendre la mesure du péril. Car, la misère est un terreau fertile pour le recrutement des « candidats » à la mort stupide.
Lonsani SANOGO
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