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LUTTE CONTRE LE TERRORISME AU BURKINA : Pascal Zaïda demande aux « loyalistes » d’aller sécuriser le Nord

Le Cadre d’expression démocratique (CED) a animé, ce 15 mars 2017, à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle les questions du putsch manqué de septembre 2015, l’état de santé de Djibrill Bassolé et les attaques récurrentes dans le Nord du pays ont été abordés.

Comme solution aux récurrentes attaques terroristes sur le sol burkinabè, le CED suggère au président du Faso d’aller solliciter l’expérience des deux généraux écroués, Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré. « Nous disons tout simplement que le président Kaboré doit  prendre son courage à deux mains  et se rendre à la MACA pour rencontrer Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré afin qu’ils puissent l’aider à sécuriser le pays… Du moment où ils sont vivants, il faut bénéficier de leurs expériences. On pourrait minimiser un tant soit peu la situation dans le Nord… Diendéré dira comment il faisait pour sécuriser le pays sous Blaise Compaoré. Bassolé va dire comment il faisait avec sa diplomatie pour quadriller et maitriser le système sécuritaire au niveau du Sahel », a confié le coordonnateur du CED selon qui « il n’y a pas de honte à cela ».   A son avis, au regard de la situation, seul doit primer l’intérêt supérieur de la nation.  Toutefois, il précise : « Nous n’avons pas dit qu’ils (NDLR : les deux généraux) sont au courant de quoi que ce soit… Nous ne demandons pas leur libération, d’autant plus qu’eux-mêmes  demandent à être jugés ». Aussi se demande-t-il pourquoi  les loyalistes qui voulaient en découdre avec l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) au temps fort du putsch manqué, ne sont-ils pas au Nord pour assurer la sécurité. « Où sont ceux qui sont sortis dire qu’ils sont des loyalistes  et voulaient attaquer le RSP?  On peut les amener au Nord pour sécuriser le pays », a-t-il ironisé.

Concernant la justice, particulièrement la Haute cour de justice, le coordonnateur du CED l’invite  à « dire le droit, rien que le droit », dans le cadre du dossier de l’insurrection populaire auquel cas,  prévient-il : « s’ils veulent faire du forcing, ils nous auront en face ».  Non satisfait de certaines méthodes de cette institution, le CED prévoit, très prochainement, deux grandes manifestations à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour porter son message de désapprobation des méthodes de la Haute cour de justice.

 Par ailleurs, M. Zaïda a dénoncé la passivité du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et de Amnesty international malgré les violations des droits de l’homme au Burkina.  « C’était les premiers à dénoncer les dérives  en matière de violations des droits humains mais aujourd’hui, ils sont les derniers à ne même pas dire mot », a-t-il déclaré tout en demandant au président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré  «… de dire la vérité…et de  changer la manière de gérer » le MBDHP qui, selon lui,  a été créé par Blaise Compaoré. Mêm la Coalition contre la vie chère (CCVC) n’a pas été épargnée par le CED qui l’accuse de n’avoir pas pipé mot malgré la vie chère. Quant à la nomination de Chériff Sy au poste de Haut représentant du chef de l’Etat, Pascal Zaïda a affirmé que c’est une « récompense politique » et est « impatient de suivre avec vous la suite de cette aventure ».

Colette DRABO

 

 

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