Le Service régional de la police judiciaire du Centre (SRJP-C) a mis fin au parcours de 4 réseaux de présumés délinquants spécialisés entre autres dans les attaques à main armée de lieux de commerces telles les boutiques de transferts d’argent, les alimentations et de vols d’engins, également dans les faits de stellionat, de complicité de stellionat et de corruption contre des promoteurs immobiliers, les conseillers municipaux et l’autorité municipale d’un arrondissement. Ces présumés malfrats ont été présentés à la presse ce 11 février 2022, dans les locaux du SRJP-C à Wemtenga à Ouagadougou avant leur présentation au Parquet ce jour-même.
C’en est fini pour les 4 réseaux de présumés délinquants qui troublaient le sommeil et la quiétude de populations dans la ville de Ouagadougou et environnants. Une œuvre de salubrité publique menée par le SRJP-C avec le concours de plusieurs autres services de Police, notamment le Commissariat Central de Police, les Commissariats d’arrondissement et la Brigade Anti-Criminalité (BAC). Selon le commissaire principal de police, Sayibou Galbané, chef du SRJP-C, deux des 4 réseaux sont spécialisés dans les attaques à main armée de lieux de commerces notamment les boutiques Orange Money, les stations-services et les alimentations et aussi dans les vols d’engins à deux roues.
Le 3e réseau est un réseau de probables arnaqueurs utilisant des coupures de papiers noirs en forme de billets de banque peints en francs CFA et en Euro pour appâter leurs victimes. Ledit groupe est composé de 5 membres dont 2 Burkinabè, un Togolais, un Guinéen et un Malien. « En effet, ils ciblent les voyageurs des pays voisins et leur font croire qu’ils ont une affaire alléchante qui leur ferait gagner assez d’argent. Une fois que la victime acquiesce, ils font une simulation de lavage d’un billet de banque devant elle. Cette simulation consiste à faire croire à l’utilisation de mercure rouge et autres produits pour un processus de lavage du billet noir. Sauf qu’avant de plonger ce billet dans l’eau savonnée, ils prennent le soin de plonger un vrai billet au fond du bocal à l’insu de la victime. C’est ce vrai billet de banque qu’ils enlèvent en réalité et le donnent à la victime de procéder à un achat quelconque afin de s’assurer de son authenticité. Dès que cette dernière constate que le billet est accepté sans problème, ils passent à l’étape suivante », a fait savoir le SRJP-C. La confiance trouvée, ils remettent une quantité importante de billets noirs à la victime lui disant que pour le lavage, elle devra contacter une tierce personne dont le numéro lui est remis. Cette personne va, à son tour, mettre la victime en contact avec le détenteur des produits ou de la machine à laver des billets noirs. Ainsi, poursuit le commissaire principal de police, Sayibou Galbané, les complices contactés qui résident parfois à l’étranger, réclament 10 ou 20% de la valeur avant de procéder au lavage. « Pour ce faire, ils bénéficient de la complicité de certains nationaux qui leur servent de relais. Ces derniers sont chargés de les loger et les aider à se déplacer via leurs véhicules lorsque ces présumés arnaqueurs viennent dans un pays pour exécuter leur plan d’arnaque », a relaté M. Galbané
Quant au 4e réseau, lui, est spécialisé dans les faits de stellionat, de complicité de stellionat et de corruption contre les conseillers municipaux et l’autorité municipale d’un arrondissement.
Il faut préciser que plusieurs objets saisis en possession des 4 réseaux ont été présentés. Il s’agit entre autres d’une kalachnikov, des chargeurs de kalachnikov, d’un pistolet automatique de calibre 7,65mm, de 286 munitions de kalachnikov, 31 minutions de pistolet automatique, un sac contenant deux lots de coupures de papiers noirs en forme de billets de banque dont l’un en coupure de 10 000 FCFA équivalent à 150 000 000 FCFA et l’autre en coupure d’euros équivalant à 7 000 000 d’euros.
Des victimes sont reparties avec leurs engins à 2 roues retrouvées en possession des présumés malfrats.
Comme à l’accoutumée, le SRPJ-C a invité les populations à la vigilance.
Colette DRABO