Le pape François a mis en garde dimanche 7 juillet contre la « culture du rejet » et les « tentations idéologiques et populistes » en s’inquiétant de «la crise de la démocratie » à l’occasion d’une visite à Trieste, dans le nord-est de l’Italie. « La démocratie n’est pas en bonne santé dans le monde d’aujourd’hui », a déploré le pape lors d’un discours devant un millier de personnes réunies au Centre des congrès pour la clôture des 50es Semaines sociales organisées par l’Église catholique italienne.
Sans jamais citer aucun pays, François a mis en garde contre les « tentations idéologiques et populistes », le jour même où la France vote pour le second tour de législatives historiques dont le Rassemblement national pourrait sortir vainqueur. « Les idéologies sont séduisantes. Certaines personnes les comparent à celui qui jouait de la flûte à Hamelin. Elles séduisent mais t’amènent à te renier », a-t-il souligné en référence au conte allemand.
Avant les élections européennes, des évêques de plusieurs pays s’étaient déjà inquiétés de la montée du populisme et des nationalismes en Europe, alors que les nationalistes sont déjà au pouvoir en Italie, en Hongrie et aux Pays-Bas. Le chef du 1,3 milliard de catholiques a également fait part de sa préoccupation devant la progression de l’abstention de par le monde : « Je m’inquiète du petit nombre de personnes qui vont voter : qu’est-ce que cela signifie ?»
Invitant à « s’éloigner des polarisations qui appauvrissent », Jorge Bergoglio a énuméré les obstacles à la démocratie : la « corruption et l’illégalité », le « pouvoir autoréférentiel », l’exclusion sociale et la marginalisation et l’indifférence. « La culture du rejet dessine une ville où il n’y a pas de place pour les pauvres, les enfants à naître, les personnes fragiles, les malades, les enfants, les femmes, les jeunes », a-t-il regretté en invitant à promouvoir la participation dès l’enfance.
Le Figaro avec AFP
La titraille est de actuburkina