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IDRISSA NOGO, coordonnateur du M/PRSCA : « la justice joue avec le nerf des Burkinabè »

Le Mouvement/Plus rien ne sera comme  avant (M/PRSCA)   a animé une conférence de presse ce  26 avril 2017, à Ouagadougou, conférence au cours de laquelle il s’est prononcé sur  la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), le meeting populaire de l’opposition prévu le 29 avril prochain. 

Le procès du dernier gouvernement de Blaise Compaoré s’ouvre en principe demain 27 avril. Face aux hommes de médias, le coordonnateur du M/PRSCA, Idrissa Nogo, encourage la Haute cour de justice « à aller dans la dynamique du changement, des vrais procès qui montrent que la Justice est indépendante… ». A son avis,  l’ouverture de ce   procès par la Haute cour de justice  « fait renaitre l’espoir chez les Burkinabè ». Tout en saluant et félicitant le « courage et l’esprit d’indépendance » de la Haute cour de justice,   il  s’est voulu tout de même « plus prudent » et attend « qu’elle pose des actes concrets majeurs avant de croire à cette résurgence-miracle ». Selon lui,  depuis un certain temps, la justice militaire, la justice des droits communs, la justice ordinaire tout court, joue avec le nerf des Burkinabè. C’est pourquoi il a  souhaité que « l’orgueil retrouvé par la Haute cour de justice indique idéalement la voie et la voix à la justice militaire qui a toujours dans ses tiroirs poussifs le dossier jauni du coup d’Etat de septembre 2015 perpétré par l’ex-RSP avec à sa tête le général Gilbert Diendéré ».

Concernant la CODER, le M/PRSCA demande sa dissolution pure et simple. La « CODER nous pose problème », a-t-il dit avant de demander à l’autorité de «  recadrer ce groupuscule, ce conglomérat d’individus qui,  hier seulement,  était à la base de nos malheurs et nos pleurs et  aujourd’hui, veut nous montrer le chemin de la réconciliation ».  A son avis, les membres de la CODER « veulent seulement se servir du canal de la réconciliation pour mieux rebondir parce qu’ils sont en perte de vitesse, en train de s’éteindre politiquement ».

Se prononçant sur le meeting populaire de l’opposition prévu le 29 avril prochain, le coordonnateur du M/PRSCA a laissé qu’il n’y a pas lieu de perturber le régime actuel qui existe il y a à peine deux ans. « S’il y a une activité comme celle du 29 avril qui veut nous faire croire qu’hier était meilleur qu’aujourd’hui, nous ne nous inscrivons pas dans cette dynamique. Le régime actuel a été démocratiquement élu, donc il n’y a pas lieu vraiment de le perturber, puisque c’est l’électorat et de façon générale la population  qui va le juger au terme de son mandat. On ne peut pas dire à quelqu’un de dégager où mettre la pression sociale pour qu’il tombe. C’est indécent et malsain. Je ne m’inscris pas dans cette dynamique… », a-t-il soutenu.

Pour lui, même si le meeting n’a pas pour objectif de chasser le régime, il vise tout de même  à le « fragiliser », le « perturber »… Et de soutenir que  le problème des Burkinabè est qu’ils sont pressés alors que pour un parti qui est là il y a à peine deux ans, la mise en train ne peut se faire du jour au lendemain, il faut du temps au temps.

Colette DRABO

 

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