La conférence de presse du gouvernement est intervenue dans la soirée de ce 17 octobre 2019, à Ouagadougou. Etait invitée pour échanger avec les Hommes de médias, la ministre de la Femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire, Marie Laurence Hélène Ilboudo/Marchal. Elle a fait le point sur les déplacés internes ainsi que celui du plan d’urgence et des actions menées par le gouvernement en faveur de ceux-ci. Elle avait à ses côtés son collègue de la Communication et des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Djandjinou.
La situation des déplacés internes, le plan d’urgence et les actions menées en faveur des déplacés internes sont les points sur lesquels s’est prononcé la ministre de la solidarité nationale à la conférence de presse du gouvernement, ce 17 octobre. Depuis les attaques terroristes, le Burkina Faso enregistre aujourd’hui, 800 000 personnes affectées par l’insécurité, selon la ministre Laurence Ilboudo/ Marchal. Cette situation a donc favorisé le déplacement de 486 360 personnes à la date du 2 octobre. Et le ministre de remarquer que si la tendance actuelle se poursuit, le nombre de déplacés internes pourrait atteindre 650 000 d’ici fin 2019. A cette situation de crise humanitaire, l’Etat burkinabè tente d’apporter de l’assistance à ces personnes qui ont fui leur domicile pour se mettre à l’abri : « 318 322 personnes déplacées internes ont bénéficié d’une assistance en vivres. 38 000 ménages ont bénéficié de tentes familiales, de tarpaulins et de cash transfert » dans certaines communes que sont Kelbo, Pensa et Gorum-Gorum, a relevé Laurence Ilboudo. Sur le plan de l’hygiène, la ministre de la solidarité a évoqué que 176 500 personnes ont bénéficié des interventions à travers la réhabilitation et la réalisation de forages, la distribution d’eau à travers des citernes. Au cours de cette rencontre avec les médias, la ministre est revenue sur les défis à relever pour apporter une solution à l’afflux des personnes déplacées. De ces défis, l’on retient le renforcement de la cohésion sociale et la sécurisation des différentes localités pour réduire, voire mettre fin aux déplacements.
Revenant sur l’actualité, le porte-parole du gouvernement a répondu aux questions des journalistes qui ont porté pour l‘essentiel sur la question sécuritaire. « Il n’y a pas de base militaire française ici au Burkina. Nous avons une coopération militaire avec elle », a rappelé Rémis Fulgance Dandjinou qui a soutenu que cette guerre ne peut pas se mener seul aujourd’hui.
Boureima KINDO
(Stagiaire)