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LASSINA OUEDRAOGO, coordonnateur de Action-concorde :  « Le retour de Blaise Compaoré et  de tous les exilés politiques sera mon combat jusque dans ma tombe »

Le Mouvement citoyen pour le retour des exilés politiques et la réconciliation nationale (MCREP-RN) a animé une conférence de presse le 8 aout 2020, à Ouagadougou. Un point de presse qui avait pour objectif de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale de son indignation face au refus de la tenue de son assemblée générale initialement prévue à la Maison du peuple de Ouagadougou.

Initialement prévue pour se tenir à la Maison du peuple de Ouagadougou, l’Assemblée générale du Mouvement citoyen pour le retour des exilés politiques et de la réconciliation nationale s’est finalement déportée dans la salle de réunion de RAN Hôtel avant de se transformer en une conférence de presse. Une situation qui a suscité l’indignation des organisateurs qui disent ne pas comprendre le refus de la tenue de leur AG par les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), alors qu’elle se voulait, selon les dires de  Lassina Ouédraogo, coordonnateur du Mouvement Action-concorde, pacifique, sans connotation politique. En effet, selon le coordonnateur et ses camarades, l’AG du MCREP-RN avait pour objectif de lancer un appel pour le retour de tous les exilés sans tenir compte de leur appartenance à mouvement ou à un parti politique quelconque. Pour lui, l’on ne peut parler de réconciliation que si toutes les filles et tous les fils contribuent,  d’une façon ou une autre, d’une pierre blanche à la construction de ce pays. « Nous ne sommes pas là pour critiquer le pouvoir du MPP ou  l’opposition, nous ne sommes pas là non plus pour faire une campagne déguisée », a-t-il indiqué. A l’en croire, l’AG se voulait une action citoyenne et pacifique.

« Nous avons agi dans la légalité »

« Notre action était de parler de paix, de cohésion, de réconciliation et du retour des exilés politiques », a-t-il laissé entendre. Le coordonnateur a dit être outré  alors que toutes les procédures légales ont été respectées, tout en brandissant les documents d’autorisation obtenus auprès de la mairie, la facture de location de la cuvette de la Maison du peuple, l’autorisation de la Police pour la sécurisation des lieux. Selon le coordonnateur, il ne restait que la facture de la Police à régler. « Nous avons agi dans la légalité, il n’y a zéro grief en ce qui concerne la procédure d’obtention de l’autorisation », a-t-il martelé indiquant n’avoir même pas été approché en amont par une autorité quelconque de la suspension de l’activité. « Je n’ai reçu aucune correspondance et à ma connaissance aucun membre du comité d’organisation, demandant  le report ou la suspension de l’activité », a-t-il souligné. A l’en croire, l’activité  était déconnectée de toute officine politique et comme preuve, il a précisé qu’aucun acteur politique ne peut s’arroger le droit de dire qu’il a été approché par rapport à cette activité. En tout état de cause, Lassina Ouédraogo et ses camarades ont confié avoir saisi un huissier de justice afin de voir la conduite à tenir pour  que toute  la lumière soit établie sur cette affaire. Par ailleurs, ils ont dit avoir été  plus que jamais galvanisés et déterminés à mener le combat jusqu’au bout. « Le retour de Blaise Compaoré ainsi que de tous les exilés politiques sera mon combat jusque dans ma tombe », a soutenu Lassina Ouédraogo.

Didèdoua Franck ZINGUE

 

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