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Journée mondiale des abeilles : l’apiculture et sécurité alimentaire au centre des préoccupations

Le Burkina Faso célèbre en différé, la Journée mondiale des abeilles, couplée aux journées promotionnelles du miel et produits dérivés, du 18 au 20 octobre 2024 au sein du ministère de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques à Ouagadougou. Cette célébration est placée sous le signe de la contribution des jeunes à l’apiculture et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Jean Simporé, Conseiller technique du ministre délégué chargé des ressources animales.

La journée internationale des abeilles est célébrée le 20 mai de chaque année. Au Burkina Faso, cette journée est  célébrée en différé et couplée aux journées promotionnelles du miel et produits dérivés du 18 au 20 octobre 2024. En effet, selon le Conseiller technique du ministre délégué chargé des ressources animales, Jean Simporé, la filière apicole dont la demande en produits de la ruche est de plus en plus croissante aussi bien sur le plan national qu’international contribue fortement à l’économie nationale. Et les abeilles jouent un rôle important dans la pollinisation des plantes à environ 70%, et contribuent ainsi à la préservation de la biodiversité.

Le Conseiller technique du ministre délégué chargé des ressources animales, Jean Simporé

A en croire le Conseiller technique du ministre délégué chargé des ressources animales, c’est au regard de énormes potentialités de la filière apicole et de l’engouement de ses  acteurs que le gouvernement du Burkina l’a inscrit comme filière porteuse dans la stratégie nationale de promotion des exportations 2019-2023. « La Journée mondiale des abeilles nous offre l’occasion de sensibiliser à la nécessité d’adopter des pratiques agricoles respectueuses des pollinisateurs afin de protéger les abeilles et les autres pollinisateurs, tout en contribuant à la résilience, à la durabilité et à l’efficacité des systèmes agroalimentaires », a fait savoir, Jean Simporé avant d’indiquer que les pratiques agricoles intensives, le recours aux pesticides, le changement climatique, constituent les principales menaces pour les abeilles. C’est pourquoi il a invité chacun à prendre les dispositions nécessaires pour le développement des abeilles.

Selon Jean Simporé, le gouvernement dans sa politique de promotion des filières porteuses, accorde une attention particulière à la filière apicole. A cet effet, de nombreuses actions ont été menées. Entre autres actions, l’on peut citer : la mise en place de l’interprofession miel et de la plateforme apicole nationale du Burkina Faso; l’obtention d’un agrément pour exporter le miel burkinabè vers les pays de l’Union européenne ; la mise en place d’un plan de surveillance des résidus de pesticides, d’antibiotiques et de contaminants dans le miel; l’élaboration d’un référentiel technico-économique de la filière apicole au Burkina Faso; l’élaboration d’une stratégie nationale de développement durable de l’Apiculture (SNDD-Ap) et le renforcement des capacités techniques des agents au niveau déconcentré et des apiculteurs.

Les participants à la cérémonie d’ouverture

« La production annuelle en miel est de plus de 1000 tonnes en moyenne. Ce qui représente près de trois milliards de francs CFA pour l’économie nationale », a confié le Conseiller technique du ministre délégué chargé des ressources animales. Des résultats édifiants qui l’ont autorisé à féliciter l’ensemble des acteurs de la filière apicole et de leur rassurer de l’engagement de gouvernement à les accompagner en vue d’améliorer les performances.

Le Directeur général des productions animales, Marcel DA

Et le Directeur général des productions animales, Marcel DA d’ajouter, que la filière apicole est une filière poteuse qui, malheureusement est confrontée de nos jours, à un certain nombre de difficultés. Ces difficultés qui sont d’ordre environnemental et anthropiques menacent très dangereusement la survie des abeilles qui jouent un rôle environnemental indéniable.

Visite de stand par les officiels

Il a fait savoir que dans la mise en œuvre de l’offensive agro-pastorale et halieutique, l’objectif est d’accompagner les acteurs non seulement dans la production de masse pour la consommation, mais aussi pour l’exportation. Le miel et ses produits dérivés étant des produits d’exportation, il s’agit pour l’offensive, de développer les chaines de valeur de la filière apicole de sorte à employer le maximum de personnes qui puisse en tirer un maximum de bénéfice. Pour cela les acteurs de la filière apicole se doivent de s’adapter, non seulement au contexte de changement climatique et sécuritaire mais aussi et surtout proposer un miel compétitif sur le marché africain et mondial.

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

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