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Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues : 48 tonnes de drogues incinérées à Komsilga

Aujourd’hui 26 juin, le monde entier commémore la 37e Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues. Au Burkina, l’évènement n’est pas passé sous silence. Une conférence de presse animée par le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) présidé par le secrétaire général représentant le Ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, suivie d’une incinération des drogues saisies dans la commune rurale de Komsilga, ont été les temps forts de cette commémoration.  Cette année, c’est au total 48 tonnes de drogues et produits prohibés qui ont été incinérés.

48 tonnes composées de six tonnes de cannabis, 42 tonnes de produits pharmaceutiques prohibés, 60 cartons d’alcool frelaté, de crack (drogue très dure) et 42 l d’héroïne (42 l). C’est la quantité totale de drogues saisies en 2023 et qui a été incinérée ce 26 juin 2024, dans la commune rurale de Komsilga, à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues. Une quantité en hausse comparativement à 2022 où elle était de 33 tonnes.

Une vue des drogues saisies

 

Preuve que le fléau prend de plus en plus d’ampleur au Burkina.  De pays de transit, le Burkina est devenu de nos jours, un pays où la consommation est en hausse.  Selon le secrétaire permanent du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD), l’inspecteur général de police, Emmanuel Kaboré, de 120 tonnes de drogues saisies en 2021, la quantité est passée en 2022 à 240 tonnes puis à 318 tonnes en 2023.  Des saisies rendues possible grâce à l’abnégation des forces de défense et de sécurité qui développent des stratégies pour pouvoir opérer des saisies de quantités importantes. Face à ce fléau qui mine surtout la jeunesse burkinabè, le SP/CNLD invite chaque citoyen à jouer sa partition dans le cadre de la lutte contre la drogue.

 

Le SP/CNLD, Emmanuel Kaboré, a exhorté chaque Burkinabè à être  » un VDP de la lutte »

 

J’ai toujours demandé que chacun soit un VDP de la lutte contre la drogue à son niveau, sinon, à un moment donné, notre jeunesse sera une jeunesse droguée alors qu’elle doit assurer la relève. Nous comptons sur tout un chacun pour que, main dans la main, nous puissions lutter pour éradiquer ce fléau”, a plaidé le SP/CNLD, Emmanuel Kaboré. Et pour éradiquer le fléau, il faut assurer une bonne prise en charge des troubles liés à la consommation des drogues. Ce qui n’est toujours pas le cas car en dépit des mesures prises par le gouvernement et des multiples efforts consentis par les acteurs pour faire face à cette situation, les troubles liés à la consommation des substances psychoactives ainsi que leur prise en charge demeurent une préoccupation pour les pouvoirs publics, les familles et les consommateurs eux-mêmes. Selon le secrétaire général représentant le MATDS, Edgar Sié Sou, le constat révèle que le volet de la prise en charge connait plusieurs insuffisances notamment, l’absence de centre de prise en charge dédié, la faiblesse des moyens financiers alloués, l’insuffisance de ressources humaines en nombre et en qualité, les difficultés d’accès aux soins et parfois la faible fréquentation des structures de prise en charge existantes. D’où la célébration de cette 37e édition, au plan national, sous le thème : « la problématique de la prise en charge des troubles liés à la consommation des drogues au Burkina Faso ». “ Par ce thème, le CNLD voudrait susciter l’engagement et une synergie d’action des acteurs en faveur d’une amélioration et d’une vulgarisation des possibilités de prise en charge des troubles liés à la consommation des drogues”, a justifié le représentant du MATDS. A l’en croire, les nombreux efforts consentis par différents acteurs de la lutte ont permis d’engranger des résultats appréciables en matière de trafic illicite des drogues dans notre pays. Ainsi, en 2023, plusieurs activités ont été menées. 107 953 personnes touchées par les actions de sensibilisation menées par le SP/CNLD et plusieurs autres structures publiques et privées, pour ce qui concerne le volet de la prévention, ainsi que des milliers d’autres personnes touchées via les médias et les réseaux sociaux.

 

Une vue du présidium avec le SG représentant du MATDS, Edgar Sié Sou (2e à partir de la g.)

 

Selon Edgar Sié Sou, en matière de répression, les services opérationnels ont saisi 317, 757 tonnes de drogues. 2215 personnes ont été prises en charge par les services habilités, en matière de traitement, et 75 autres ont été prises en charge par les services de l’Action sociale et l’ONG REMAR BURKINA, pour ce qui concerne le volet réinsertion sociale. Il a également relevé l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la drogue dont le processus est en cours et devrait s’achever en fin d’année. Un référentiel qui, à soin avis,  devra permettre aux différents acteurs de mener de manière efficace, coordonnée et harmonieuse, les actions pour relever les défis.

Pour terminer, le SG représentant le MATDS a lancé un appel à la mobilisation et à l’engagement de tous dans la lutte contre le fléau de la drogue et exhorté les acteurs à approfondir la réflexion afin de proposer des solutions pour une prise en charge adéquate des troubles liés à la consommation des drogues.

Colette DRABO

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