La mutinerie engagée ce 18 août est suivie de très près par la France et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans une déclaration, l’ex-colonie française « condamne avec la plus grande fermeté cet événement grave ». Par la voix de son ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves LE Drian, la France a dit partager « pleinement la position exprimée par la CEDEAO dans le communiqué qu’elle vient de faire paraître et qui appelle au maintien de l’ordre constitutionnel et exhorte les militaires à regagner sans délai leurs casernes ».
Quant à la CEDEAO, médiateur dans la crise malienne, elle a dit suivre « avec une grande préoccupation » les mouvements en cours à Bamako et à Kati. Pour l’institution sous-régionale, la mutinerie intervient alors que, depuis plusieurs mois, elle (entendez la CEDEAO) entreprend des initiatives en demandant à toutes les parties prenantes à privilégier le dialogue. Ainsi, l’organisation appelle les militaires « à regagner sans délai leurs casernes ».
En tout état de cause, la CEDEAO a rappelé « sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel et invite les militaires à demeurer dans une posture républicaine ». Elle a indiqué qu’elle « prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel, par le rétablissement des institutions démocratiquement élues ».
Actuburkina