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Issiaka Ouédraogo, président du CISAG, à propos de la réaction  de Emmanuel Macron au  discours du PM malien à l’ONU: « Le partenariat Nord-Sud ne peut prospérer dans l’invective et dans l’infantilisation permanente »

 Le Conseil d’information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG) a animé une conférence de presse ce 11 octobre 2021 à Ouagadougou. Au menu des échanges, la rencontre du président Français, Emmanuel Macron et des représentants d’OSC à Montpellier en France dans le cadre du sommet Afrique -France et la situation sécuritaire dans le Sahel marquée, selon les responsables du CISAG, par des tiraillements entre les autorités maliennes et françaises.

 

« Le changement du format du sommet Afrique-France traduit l’échec des précédents. Ce rendez-vous politique ressemblait beaucoup plus à un exercice d’allégeance à l’ancienne puissance coloniale qu’à autre chose » C’est ce qu’a déclaré Issiaka Ouédraogo, président du CISAG à l’entame de la conférence de presse de ce 11 octobre à Ouagadougou.  A son avis,  le président français Emmanuel Macron, tout en maintenant le principe du sommet Afrique-France, a décidé d’y apporter un changement dans la méthode. De ce fait, a poursuivi Issiaka Ouédraogo,  il a rencontré non pas les dirigeants du continent africain, mais plutôt des représentants d’Organisations de la société civile ainsi que des acteurs du monde économique. Pour lui, les résultats de ces rencontres ont toujours été en  faveur de la France qui pouvait dès lors se prévaloir de ces retrouvailles médiatiques, pour asseoir et maintenir les dirigeants africains dans son pré-carré. Et les pandémies des troisièmes mandats, en sont des preuves qui témoignent du fait que beaucoup de choses n’ont pas avancé sur le terrain de la bonne gouvernance. « Il importe que nos Etats travaillent à construire un dialogue équilibré entre continents », a indiqué le président du CISAG.

 Se prononçant sur  la question sécuritaire, Issiaka Ouédraogo et ses camarades ont indiqué que le terrorisme reste une actualité brulante dans la sous-région ouest- africaine, avec des attaques contre des militaires et des civils.  Tout en  condamnant les récents propos du président français en réponse au discours du Premier ministre malien à la tribune des Nations Unies, les conférenciers  ont invité les autorités  françaises à se ressaisir si elles veulent enrayer la spirale de la dégradation vertigineuse de l’image et de l’action de leur pays en Afrique. « Le partenariat Nord-Sud ne peut prospérer dans l’invective et dans l’infantilisation permanente », ont-ils  soutenu.

Et face à la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina, le président du CISAG appelle à des réformes urgentes non seulement au niveau sécuritaire mais aussi au niveau économique et social pour minimiser l’impact de la double crise sécuritaire et sanitaire que vivent les Burkinabè.

 Sur l’ouverture du procès Thomas Sankara intervenu  ce 11 octobre, Issiaka Ouédraogo a déploré l’absence du l’ancien président Blaise Compaoré au dit procès. Pour lui, Blaise Compaoré devrait venir donner sa version des faits sur les évènements du 15 octobre 1987 pour mieux éclairer l’opinion nationale et internationale.

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

 

 

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