L’insécurité alimentaire et nutritionnelle demeure un problème majeur au Burkina, aggravée par la crise sécuritaire depuis 2019. C’est fort de ce postulat que les représentants du Programme alimentaire mondiale (PAM) ont rencontré les hommes de médias ce 12 juillet 2022 dans ses locaux à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre est de présenter aux journalistes les actions menées par le PAM au Burkina.
Première organisation mondiale de lutte contre la faim, le PAM intervient dans plusieurs contextes (personnes en besoin d’aide humanitaire, personnes en insécurité alimentaire et des personnes déplacées internes). Il apporte une aide alimentaire dans des situations d’urgence tout en travaillant avec les communautés pour améliorer la nutrition et renforcer la résilience.
Au cours d’une rencontre d’échanges tenue ce jour, le directeur du PAM, Antoine Renard a présenté les opérations du PAM au Burkina Faso au cours de l’année 2021. Il s’agit entre autres de l’accroissement de la couverture géographique et de la régularité de la réponse humanitaire en 2021 ; augmentation du nombre de bénéficiaires des activités d’alimentation scolaire, nutrition et résilience; du renforcement de l’aspect intégré des activités de résilience ; de la mise en œuvre de réponses rapides d’urgence suite aux nouveaux déplacements ; du lancement du nouveau projet sur les filets sociaux et les moyens d’existence en faveur d’adolescentes vulnérables ; du renforcement des capacités de mise en œuvre de la protection sociale ; du renforcement des capacités de la réserve alimentaire stratégique nationale ;de l’assistance aux communautés plongées dans des situations extrêmement difficiles par l’utilisation de l’hélicoptère UNHAS pour accéder au zones difficiles.
Selon les statistiques, d’ici fin Août 2022, près de 3,5 millions de personnes se retrouveront en état d’insécurité alimentaire et 2,4 millions de personnes auront nécessairement besoin d’une assistance alimentaire. Le PAM compte donc apporter une contribution à travers des transferts monétaires et des dons des vivres à 1,8 million de personnes. Le directeur du PAM a aussi évoqué la nécessité de l’action du PAM face à la montée de la crise sécuritaire du Burkina. « Les conséquences du conflit et des mouvements de population ont affecté les activités agricoles, de transformation et de commerce, principales sources de revenus dans les zones affectées et occasionnée un effondrement de la production agricole. La production céréalière nationale de la campagne 2021-2022 est estimée à moins de 10% de la moyenne quinquénaire. Cette mauvaise performance, conjuguée aux ruptures des chaines d’approvisionnement en raison de la guerre en Ukraine, aggrave la hausse des prix des denrées alimentaires sur les marchés, impactant négativement les capacités financières d’accès à l’alimentation des ménages » a-t-il laissé entendre.
Odilia VEBAMBA
(Stagiaire)