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IDRISSA NOGO, COORDONNATEUR DU MPC, A PROPOS DE LA GUEGUERRE AUTOUR DE LA FORMATION DE LA CENI : « Cette palabre politique est la conséquence du mariage incestueux entre la chefferie traditionnelle et le pouvoir politique »

Le Mouvement des peuples citoyens (MPC) a animé une conférence de presse, le 28 juillet dernier, à Ouagadougou. Il a été question pour le MPC, au cours de cette conférence de presse, d’évoquer la guéguerre politique entre l’Opposition politique et la majorité présidentielle ces derniers temps et qui laisse transparaitre une posture de vengeance morale de la part de l’opposition politique.

 « Depuis quelques semaines, le quotient d’agressivité et d’adversité de l’Opposition politique est soudainement très élevé au point qu’il laisse transparaître une posture de vengeance morale de destruction massive mal simulée ». C’est ce qu’a affirmé d’entrée de jeu, Idrissa Nogo, coordonnateur national du Mouvement des peuples citoyens, principal animateur de la conférence de presse du 28 juillet dernier à Ouagadougou. En effet, il y a cette guéguerre bruyamment orchestrée par le CFOP et la majorité présidentielle quant au représentant désigné par les autorités coutumières pour siéger à la Commission électorale nationale indépendante.

L’opposition affirme récuser la désignation de Sao Naaba, Bonaventure Ouédraogo, réputé proche du MPP qui a été publiquement aperçu dans des meetings électoraux, battant campagne pour le candidat-président, Roch Marc Christian Kaboré, lors de l’élection présidentielle du 22 novembre 2020. Pour le MPC, aucune disposition du Code électoral ne justifie cette récusation inique soutenue par des jérémiades politiques. « L’Opposition a laissé la proie pour attraper l’ombre », a affirmé Idrissa Nogo.

Le Code électoral en vigueur dispose que « les membres de la CENI ne doivent être membres dirigeants d’aucun parti politique ou de formation politique (…). Ils doivent renoncer à tout mandat électif pendant leur mandat ». Le MPC a invité l’Opposition politique à ne pas confondre « membre dirigeant » d’un parti politique et militant de proue d’un parti politique comme c’est le cas chez le Soa Naaba. Le MPC a dit soutenir et approuver les propos du ministre de l’Administration territoriale, Clément Sawadogo, quand il a affirmé ceci : « Nous n’avons pas d’éléments matériels et juridiques pour nous engager dans une procédure de récusation de la candidature de Bonaventure Ouédraogo pour siéger à la CENI ». Par ailleurs, Idrissa Nogo a fait savoir que l’Opposition ergote sur le représentant de la chefferie coutumière, alors qu’elle-même a envoyé l’un de ses représentants en la personne de Issa Balima, qui se trouve être membre dirigeant d’un parti politique, l’Union des forces centristes (UFC). Et de s’interroger sur les « éléments matériels et juridiques », sur lesquels le Conseil des ministres du 21 juillet dernier s’est fondé pour valider la désignation de Issa Balima. Selon Idrissa Nogo, cette situation de récusation est bien faite pour le MPP. « Le pipi propulsé retombe toujours sur son propriétaire indélicat », a-t-il fait savoir avant de soutenir qu’un Naaba ne doit pas faire la politique parce qu’il sera forcément juge et parti. « Cette palabre politique entre la Majorité présidentielle et le CFOP est la conséquence du mariage incestueux entre la chefferie traditionnelle et le pouvoir politique », a affirmé le coordonnateur national du MPC. C’est pourquoi il soutient que « le MPC a toujours dénoncé avec vigueur et rigueur cette collusion amorale en ce qu’elle pervertit la République et dépersonnalise la chefferie traditionnelle ». Pour Idrissa Nogo et ses camarades, il est plus qu’impérieux, pour l’Assemblée nationale, de légiférer sur le statut de la chefferie traditionnelle pour la désaffilier du pouvoir politique ».                                                                              Quant à la marche silencieuse organisée les 3 et 4 juin derniers à Ouagadougou et dans les villes de l’intérieur du Burkina, les animateurs de la conférence de presse ont estimé qu’elle a été non seulement fort bruyante, mais aussi savamment orchestrée dans le funeste espoir de surfer sur la division des populations désemparées par les attaques récurrentes de l’hydre terroriste. En effet, selon Idrissa Nogo, depuis la conception du « lugubre projet » de l’Opposition jusqu’à sa maturité, le MPC a découvert que ce soudain regain d’activisme politique de l’Opposition a bien une fétide odeur de tentative de déstabilisation des institutions de la République. Pour lui, l’action de l’Opposition politique aurait été une union sacrée qu’elle n’aurait pas boycotté le dialogue politique initié par le gouvernement.

Sur la situation sécuritaire, Idrissa Nogo est revenu sur l’impérialisme condescendant de la France. Il a fustigé le président français, Emmanuel Macron, pour avoir affirmé, lors d’un sommet du G5 Sahel, que « la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina n’est pas imputable à la force Barkhane qui n’est pas présente sur le sol burkinabè mais à l’absence de perspectives économiques et à l’exacerbation des tensions ethniques. »

Kiswendsida Fidèle KONSIAMBO

 

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