L’Ordre national des vétérinaires du Burkina Faso (ONV-BF) a animé, le 23 septembre 2023, à Ouagadougou, une conférence de presse pour annoncer la 7e Journée des vétérinaires (JVET7) prévue du 26 au 29 septembre prochaine à la devanture du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, à Ouagadougou. Ce rendez-vous, selon les conférenciers, sera une occasion d’améliorer la visibilité de la profession vétérinaire et aussi réunir l’ensemble des acteurs clés de la profession afin de mener la réflexion sur la problématique des médicaments vétérinaires au Burkina Faso.
Du 26 au 29 septembre prochain, aura lieu, à Ouagadougou, les 7e Journées des vétérinaires (JVET7) sous le thème : « les médicaments vétérinaires, enjeux et perspectives pour la promotion des productions animales et la protection de la santé publique dans un contexte d’insécurité ». En effet, il ressort que le sous-secteur de l’élevage qui occupe le 4e rang dans les produits d’exportation du contribue énormément à l’économie nationale. En plus de renforcer les moyens d’existence des populations en milieu rural, il contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Toutefois, il connait de nombreuses contraintes parmi lesquelles celles d’ordre sanitaire. « La lutte contre les maladies des animaux ne peut se passer de l’utilisation des médicaments vétérinaires, que ce soit des animaux de production, de loisir ou de compagnie de l’Homme. Malheureusement, force est de reconnaitre qu’à côté du circuit légal de distribution des médicaments vétérinaires, il existe un circuit de circulation illégale de médicaments vétérinaires. Des études ont montré que 50 à 70 % des produits vétérinaires consommés en Afrique ne transitent pas par les circuits autorisés. Les faits de saisis, ces derniers temps, de médicaments du circuit illicite dont des médicaments vétérinaires frauduleux, démontrent à souhait les tendances données par les différentes études », a fait savoir le président de l’ONV-BF, Dr Charles Dieudonné Mandé de l’avis de qui beaucoup d’acteurs sont devenus prescripteurs, vendeurs et utilisateurs de médicaments vétérinaires sans se référer aux structures habilitées.
Mais pire, a-t-il dit, cette situation est aggravée par l’insécurité qui favorise le développement du circuit illicite de distribution des médicaments vétérinaires. C’est donc au regard de cette réalité que l’ONV a décidé de mener ses réflexions sur la problématique des médicaments vétérinaires au pays des Hommes intègres pour entre autres informer et sensibiliser sur l’importance des médicaments vétérinaires, sensibiliser sur les rôles de la profession vétérinaire dans la promotion de l’approche une seule santé (One Health), sensibiliser sur le rôle des médicaments vétérinaires dans la préservation de la santé publique, sensibiliser sur la règlementation de la pharmacie vétérinaire au Burkina Faso, etc. Selon Dr Mandé, les enjeux du secteur des médicaments vétérinaires sont nombreux. « En santé publique, 66% des maladies chez l’homme sont d’origine animale et selon l’organisation mondiale de la santé animale, 75 % des maladies émergentes chez l’homme sont d’origine animale », a-t-il relevé tout en indiquant qu’en contribuant à prévenir les maladies animales, le médicament vétérinaire participe à la promotion de la santé publique. A noter que plusieurs activités seront au menu de ces journées dont des conférences sur le thème, des communications libres, des expositions dans les stands.
Signalons que les JVET ont lieu chaque deux ans.
Colette DRABO
