L’ancien président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou, a été investi le 19 septembre par ses partisans comme candidat à l’élection présidentielle au Niger. Alors que le code électoral pourrait faire rejeter sa candidature, l’opposant a clairement brandi la menace d’un soulèvement populaire.
« Si ma candidature n’est pas retenue par la Cour constitutionnelle, ce qui est arrivé au Mali va se passer au Niger ». C’est ce qu’a déclaré Hama Amadou après son investiture intervenue le 19 septembre dernier. Il a été investi en tant que candidat à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain au Niger, par une frange de son parti politique, le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (Moden-Fa Lumana Africa) qui connait un bicéphalisme à sa tête. Malgré sa condamnation en 2017 à un an de prison ferme dans une affaire de trafic de bébés, l’opposant dit à qui veut l’entendre qu’il jouit de tous ses droits civiques et que rien ne peut l’empêcher de se présenter à la présidentielle. Pourtant, le nouveau code électoral qui est contesté par l’opposition, interdit à toute personne, condamnée à une peine d’un an de prison ferme, de participer à une élection et de diriger un parti politique. D’où la mise en garde de Hama Amadou qui brandit le spectre d’un soulèvement populaire, alors qu’il ne fait pas l’unanimité au sein de sa formation politique.