Les autorités guinéennes remodèlent le paysage politique du pays. Plus de 50 formations ont été interdites par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation. Officiellement, ils n’auraient pas répondu aux critères d’évaluation des partis.
La dissolution massive de 53 partis politiques et la suspension d’une cinquantaine d’autres sont sans précédent en Guinée, qui a tenu ses premières élections démocratiques en 2010 après des décennies de régime autoritaire. Selon le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation qui a annoncé ces mesures sur la base d’une évaluation de tous les partis politiques entamée en juin, cette évaluation avait pour but de « nettoyer l’échiquier politique », selon le ministère.
A ces partis dissous et ceux suspendus, s’ajoutent 67 partis qui seront sous observation pendant trois mois. Ces derniers peuvent fonctionner normalement mais doivent résoudre les irrégularités relevées dans le rapport. Parmi ces partis figurent le Rassemblement du peuple guinéen, parti de l’ancien président Alpha Condé, et un autre grand parti d’opposition, l’Union des forces démocratiques de Guinée de Cellou Dalein Diallo, en exil.
Parmi les partis politiques suspendus, le Parti démocratique de Guinée (PDG-RDA) de l’ancien premier président de la Guinée indépendante, Ahmed Sékou Touré.
Source: Africanews et DW