La grogne ne faiblit pas à l’Institut international d’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE). En effet, la Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche scientifiques (F-SYNTHER) a rencontré la presse ce 11 février 2016 pour s’insurger contre la gestion désastreuse du Directeur général dudit institut.
Dénoncer l’administration catastrophique de Hama Maiga et interpeller le gouvernement à prendre des mesures pour dégoupiller la situation au prestigieux institut international d’ingénierie, ‘’2iE’’, tel était l’objectif principal de la conférence de presse animée ce 11 février 2016, par la F-SYNTHER, porte-parole des travailleurs de 2iE. En effet, depuis 8 mois, l’institut connait une crise sans précédant qui oppose le Directeur général Hama Maiga à une partie du personnel et certains étudiants. L’objet de la discorde est le licenciement abusif de 18 agents de l’institut. Le 23 novembre 2015, le Ministère des Ressources halieutiques, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire avait procédé à la signature d’une lettre qui devait apaiser la situation au sein de cette école supérieure. Les principaux points de l’accord étaient, entre autres, la levée des décisions de licenciement des 15 agents concernés, et la levée du blocus et de toute entrave à l’accès aux sites, aux infrastructures et autres équipements 2iE.
Selon le personnel gréviste, le DG, par note de service en date du 8 décembre 2015, avait accepté de suspendre le licenciement de certains agents. Mais dans la pratique, souligne le SG de la F-SYNTER, Mamadou Barro, celui-ci a posé certains actes démontrant son « refus » de lever les licenciements à l’encontre des agents concernés. « Des travailleurs grévistes ont fait l’objet de diverses tracasseries voire de sanctions ouvertes comme les diminutions de salaire de certains agents, le refus d’accorder des missions, la déchéance à des postes de responsabilité, le refus de réintégrer Lawai MOUNIROU. Hama Hamidou Maiga est un vindicatif. Son bilan est désastreux car depuis sa nomination, il a licencié 32 agents. Il a réussi à détruire la confiance entre l’école et les étudiants et les partenaires conduisant à la désaffection de plus de 700 étudiants qui n’ont pas renouvelé leur inscription », a soutenu M. Barro. Au regard de cela, les Syndicats ont vivement interpellé le gouvernement à prendre des mesures fermes pour que le prestigieux institut ne périclite.
Marcelline SALEMBERE
(Stagiaire)