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GESTION DE LA COVID-19 PAR LE GOUVERNEMENT : les 11 recommandations de la mission d’information parlementaire

Après sa mise en place le 4 mai 2020, soit près de deux mois après les premiers cas de Covid-19 déclarés au Burkina Faso, les membres de la mission d’information parlementaire sur la gestion de la pandémie par le gouvernement disposaient de quinze jours pour déposer son rapport. La restitution de son travail s’est déroulée ce mardi 15 décembre 2020, en séance plénière à l’Assemblée nationale en présence des membres du gouvernement, conduits par la ministre de la Santé et celui de l’Economie, des finances et du développement. Une séance au cours laquelle 15 suppléants de députés démissionnaires de l’UNIR/PS, de l’UPC et de Le Faso Autrement ont vu leurs mandats validés.

Après avoir rappelé l’ordre de la 2e session ordinaire de l’année 2020, le Président de l‘Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé, a procédé à la validation des mandats des suppléants des députés démissionnaires de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) et de Le Faso Autrement. Au nombre de 15, ces suppléants sont désormais appelés « honorables». L’on se rappelle des requêtes introduites par ces 3 partis politiques auprès du Conseil constitutionnel pour constater la démission et la déchéance de mandat électif de certains des leurs qui, au regard des dispositions du code électoral, devraient remettre ledit mandat. L’institution présidée par Kassoum Kambou, dans sa délibération du 13 novembre 2020, avait donné raison à ces 3 partis politiques. En effet, lors de la séance plénière de ce mardi 15 décembre 2020,  l’Assemblée nationale a validé les mandats de ces suppléants. C’est ainsi que les 15 suppléants dont 13 de l’UPC, 1 de l’UNIR/PS et 1 de Le Faso Autrement ont vu, chacun, leur mandat validé par acclamation de leurs collègues députés.

Les 15 nouveaux députés UPC, UNIR/PS et Le Faso Autrement officiellement investis

 

 Par ailleurs, la mission conduite par le premier vice-président, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, faut-il le rappeler, avait pour tâche de mettre les députés au parfum de plusieurs questions liées à la gestion technique de la pandémie par le ministère de la Santé, aux soins administrés aux malades déclarés, à l’assistance sanitaire et psychologique aux familles des cas déclarés et à la gestion des fonds alloués à la lutte contre la pandémie. Selon Me Sankara, au terme des auditions des acteurs, des sorties de terrain et de l’analyse des résultats obtenus, il était de bon ton que « nous puissions rendre les conclusions de nos travaux sur le terrain ». En la matière, la mission d’information a dit avoir formulé des recommandations qui puissent enfin prendre en compte la gestion de la pandémie et des autres maladies infectieuses. Ainsi,  11 recommandations dont 8 au gouvernement et 3 à l’Assemblée nationale, ont été formulées.

Les recommandations à l’adresse du gouvernement au nombre de 8 sont entre autres, la mise en œuvre urgente des recommandations issues de la CEP/santé, surtout dans ses volets infrastructures sanitaires, équipement, la formation du personnel soignant, la motivation du personnel, la recherche en santé, l’exercice à titre privé de la médecine, la motivation du personnel de santé intervenant dans la prise en charge de la COVID-19, la décentralisation de la prise en charge intégrale des patients COVID-19 dans les formations sanitaires publiques et privées de premier plan  en intégrant les personnels soignants et les agents communautaires, l’allocation d’un budget suffisant  pour la prévention des épidémies et la recherche, l’élargissement du dépistage afin de mieux cerner le niveau de transmission communautaire, l’amélioration de la communication gouvernementale sur la pandémie au Burkina Faso, une meilleure implication de la médecine traditionnelle et alternative dans la lutte contre la COVID-19,  etc. A l’Assemblée nationale, elle a relevé l’adoption de son rapport sur la pandémie de la COVID-19 au Burkina Faso, la transmission dudit rapport au gouvernement et sa publication.

Selon le Rapporteur général, Sayouba Ouédraogo, la mission a aussi rencontré un certain nombre de difficultés, notamment celles liées à la non-collaboration de la part de certains acteurs, au non-accès à l’information et l’incident enregistré  sur la confidentialité de l’audition du ministère de la Santé.

Didèdoua F. ZINGUE

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