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GESTION 2016 DU GOUVERNEMENT : « nette amélioration » dans certains domaines (ASCE-LC)

Le rapport de synthèse  de l’audit/investigations  de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de la lutte contre la corruption (ASCE-LC) sur la gestion 2016 de la Présidence du Faso, du Premier ministère et des ministères a été présenté au cours d’une conférence de presse, ce 19 octobre 2017. Ces audits/investigations  ont eu lieu  du 29 décembre 2015 au 31 décembre 2016. Pour l’essentiel, l’on retiendra que la gestion 2016 a connu une « nette amélioration » en ce qui concerne les domaines audités, contrairement à 2015.

Commande publique, comptes de dépôt, régies d’avance, carburant et lubrifiants. Ce sont là les 4 domaines qui ont été audités par l’ASCE-LC, à la Présidence du Faso, au Premier ministère et dans les différents départements ministériels. Selon le contrôleur général d’Etat de l’ASCE-LC, Luc Marius Ibriga, comparativement à 2015, la gestion 2016 de ces structures a connu une « nette amélioration » pour ce qui concerne les domaines audités. « Si vous regardez au niveau des agrégats, vous vous rendez compte qu’il y a eu une nette amélioration en 2016 par rapport aux procédures de passations et d’exécution des marchés, par rapport aux comptes des dépôts. Au niveau de la commande publique, le taux fixé par l’UEMOA en ce qui concerne le gré à gré est de 15%. Sous la transition, ce taux était de 54%. Cela peut s’expliquer du fait que  la Transition  n’avait qu’un an et il fallait faire vite pour avoir des résultats. Cette année, vis-à-vis de la norme UEMOA, le taux est à 15,46%. Cela veut dire que nous nous rapprochons de la norme UEMOA qui consiste à ne pas trop recourir au gré à gré.  Quand nous prenons les comptes de dépôt et regardons les dépenses irrégulières, nous nous rendons compte qu’il y a une amélioration », a reconnu Luc Ibriga selon qui  le seul point sombre reste la question du carburant. A l’en croire, l’ASCE-LC avait recommandé que le gouvernement prenne un texte uniforme pour la gestion du carburant afin d’éviter du gaspillage. « Il se trouve que ça n’a pas été le cas mais beaucoup de ministères se sont dotés de textes.  S’il n’y a pas un texte de gestion pour avoir le niveau de consommation, cela veut dire qu’on utilise le carburant comme on veut », a fait savoir le contrôleur général qui  a indiqué que 4 structures (PF, MINEFID, MUH, MJFIP) n’en disposent toujours pas. Il a insisté en invitant les ministères importants, celui par exemple de l’Economie, la Présidence du Faso à faire l’effort d’adopter des textes qui régissent cela d’autant plus que ce sont des ministères ou institutions qui ont des activités spécifiques.

C’est le cas, a-t-il dit,  du ministère en charge des Affaires étrangères  qui est épinglé chaque année comme étant celui  ne respectant pas les procédures. « Beaucoup de procédures n’y sont pas respectées du fait de sa spécificité… et si nous ne mettons pas en place des règles précises, c’est la porte ouverte aux abus. Nous avons dit au ministère de se rapprocher de l’ASCE-LC et de celui en charge de l’Economie pour trouver des procédures qui tiennent compte de sa spécificité ». « Un chef d’Etat peut envoyer un émissaire au Burkina. Dans ce cas, il faut le loger, et faire certaines dépenses qui n’étaient pas prévues. Si on nous dit qu’il y avait dix personnes en charge alors qu’elles étaient cinq, vous voyez donc« , a-t-il expliqué.

D’ailleurs, le contrôleur général d’Etat n’a pas manqué de relever certaines difficultés rencontrées lors des audits/investigations. Il s’agit entre autres de l’inexistence de certaines pièces justificatives, le très mauvais archivage des pièces justificatives, l’existence de pièces justificatives irrégulières (mauvais format, absence de date, de cachet, de visa, etc. Au regard du risque élevé de faux, l’ASCE-LC a prévenu qu’elle « n’acceptera plus de pièces justificatives après les travaux des contrôleurs d’Etat sur le terrain ». Elle prendra uniquement en compte les pièces justificatives régulières disponibles lors des contrôles/investigations et audits.

Et pour une meilleure gestion de l’administration publique, l’ASCE-LC a formulé quelques recommandations à savoir la réduction du nombre de comptes de dépôt, l’élaboration d’une règlementation uniforme pour la gestion du carburant et lubrifiants et la bonne tenue des pièces justificatives.

Colette DRABO

 

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