Ceci est une tribune du journaliste Germain Bitiou Nama sur les démissions ces derniers au sein de la grande famille du MPP, ex parti au pouvoir. Lisez plûtôt!
« En temps normal, l’événement serait passé presqu’inaperçu. Ce qui se passe au sein du MPP est en effet un événement presque banal tant la classe politique burkinabé est coutumière de ces scènes tragi-comiques. Il y a cependant un fait qui heurte les consciences dans le scénario qui se déroule sous nos yeux. Alors que l’opinion nationale et pas seulement les militants du MPP est de plus en plus préoccupée par la détention prolongée de Roch Marc Christian Kaboré, le président démocratiquement élu ; alors que le souci de l’heure de tout militant MPP devrait être la mobilisation pour la libération de leur champion qui a conduit le parti par deux fois à la victoire, et qui plus est, dans une compétition présidentielle !
Il se trouve « des camarades » et pas des moindres pour déserter la baraque en ce moment particulièrement difficile pour le parti et son chef historique. Sans doute, ce ne sont pas des raisons de démissionner qui peuvent manquer dans une organisation politique. Mais le minimum requiert, qu’à tout le moins, on accepte d’en débattre avec les camarades au sein du parti. Et au MPP, l’incontournable débat qui devrait mettre les militants devant leurs responsabilités n’a pas encore eu lieu ! Ce passage obligé forcément déterminant est celui qui devrait permettre à chaque militant du MPP de déterminer son attitude vis-à-vis du parti.
On dit que l’expérience est mère de sûreté ? Or justement, l’autre nom de l’expérience, ce sont les échecs qui jonchent le parcours de la vie. Et seuls ceux qui sont déterminés peuvent grandir de leurs échecs.
Mais apparemment pour les déserteurs, ce ne sont pas les leçons des échecs du MPP qu’ils partagent cependant individuellement et collectivement avec toute l’élite de leur parti qui comptent mais plutôt la vie tranquille que procurent les avantages et autres délices du pouvoir.
Sans honte, ils appellent leurs amis à les rejoindre au plus vite dans un futur regroupement. Car les bonnes places seraient disent-ils comptées ! A les entendre, ce qui va bientôt naître n’est ni plus ni moins qu’un groupement politique d’intérêt économique (GPIE) dont le fonds de commerce serait détenu par un richissime opérateur économique de la place. Voilà donc qui fait courir ces hommes et femmes qui ont vendu des rêves aux burkinabé quand ils prétendaient, tous derrière Roch, constituer la solution aux problèmes des Burkinabé. Bon vent à tous ces « gnappeurs » frivoles, pour emprunter la rengaine chère à Naïm Touré
Que Dieu protège les burkinabè de cette race de politiciens rapaces ! «
Par Germain Bitiou Nama
