Voilà un nouveau rebondissement dans la crise que traverse le Gabon. En effet, le ministre de la Justice et deuxième vice-Premier ministre, Séraphin Moundounga, a démissionné hier lundi 5 septembre et demandé un « recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote et procès-verbal par procès-verbal ». Cette défection de haut niveau, la première du genre dans l’entourage d’Ali Bongo Ondimba, intervient alors le parquet doit entendre des centaines de personnes arrêtées depuis l’éclatement des troubles.
Lundi, plusieurs dizaines de personnes se sont regroupées devant le palais de justice de Libreville dans l’espoir d’obtenir des nouvelles d’un proche introuvable depuis le début des violences.
La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a affiché toute son inquiétude parce que « sans nouvelles de plusieurs de ses ressortissants ou binationaux » vivant dans le pays. Dans la foulée, son Premier ministre, Manuel Valls, a souhaité un recomptage des voix, ce 6 septembre.
Face à l’impasse qui règne dans le pays, l’Union africaine (UA) a annoncé qu’elle enverrait une délégation de haut niveau composée de chefs d’Etat africains, de hauts responsables de la Commission de l’UA et des Nations unies, dès que les conditions seront établies.
CD