Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé pour le Burkina Faso, ce mercredi 14 mars 2018, un nouveau Programme économique et financier triennal (2018-2020) soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) d’environ 157,6 millions de dollars (soit environ 90 milliards FCFA).
Le nouveau programme vise à maintenir la stabilité macroéconomique tout en créant un espace budgétaire grâce à une mobilisation accrue des recettes intérieures et à une amélioration des dépenses publiques. Il s’inscrit en droite ligne des engagements communautaires pris par le pays, notamment celui de ramener le déficit budgétaire à un niveau compatible, tout en préservant les dépenses critiques en services sociaux et en investissements publics prioritaires.
Les administrateurs du FMI ont salué le bilan des Autorités du Burkina Faso et leur appropriation du programme mis en œuvre dans le cadre de l’accord FEC précédent (2014-2016), malgré les importants défis auxquels le pays est confronté en matière de développement, et qui se sont intensifiés au cours de la période récente en raison des chocs sécuritaires et des troubles sociaux.
Ils se disent également confiants quant à l’aboutissement du nouveau programme au regard de la dynamique renforcée de croissance économique, l’amélioration de la collecte des recettes et les efforts continus des Autorités burkinabè pour améliorer la sécurité et les conditions de vie des populations dans un contexte de ressources limitées grâce à la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES).
En outre, les membres du Conseil ont salué l’engagement des Autorités à respecter les critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) relatifs au solde budgétaire, à la mobilisation des recettes, à la masse salariale et à la dette et les exhorte à la prise de mesures visant à soutenir le développement du capital humain, à améliorer l’environnement des affaires et à renforcer la gouvernance, notamment en faisant progresser les efforts de lutte contre la corruption.
Cette décision du Conseil d’administration du FMI permettra un décaissement immédiat d’environ 26,3 millions de dollars EU (soit 14,3 milliards de FCFA). Les montants restants seront échelonnés sur la durée du programme.
DCPM/MINEFID