Le Président du Faso, a reçu au palais présidentiel, ce lundi 08 février 2015, des mains du Président de la Cour des comptes, Noumoutié Herbert Traoré, le rapport public de ladite institution. Cette action s’inscrit dans le cadre du devoir de redevabilité de tout agent public à l’État. Face à la presse, Noumoutié Herbert Traoré a fait le résumé du contenu du rapport : « La première partie examine les opérations du budget de l’État notamment l’induction des lois de finance. A ce niveau, la Cour a relevé des forces mais aussi des faiblesses, et fait des recommandations. Les principales recommandations portent sur le non recouvrement des frais et sur le déficit lié à l’exécution du budget. L’autre observation faite par la cour, est le phénomène des chèques sans provisions ». Dans ce sens, la Cour dit avoir interpellé le gouvernement depuis 2009 sans véritable résultat étant donné que près de 18 milliards de chèques sans provisions ont été retrouvés. Aussi, les rapports sur le fonds national de développement des sports et loisirs et le centre Muraz de Bobo ont également fait l’objet d’examens.
La Seconde partie du rapport a porté sur l’audit des collectivités territoriales notamment la commune Gaoua. A ce niveau, la Cour a relevé des déblocages non justifiés, des indemnités payées en deçà des sommes dues au personnel. La 3e et dernière partie porte sur le contrôle des entreprises publiques. L’Audit a concerné le Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina(BIMUGEB) ou la cour a relevé des cas de malversations et de salaires indûment payés. Le contrôle sur la réalisation du Plan décennal de Développement de L’Éducation de Base a également révélé des irrégularités liées aux ouvrages réalisés : « Nous avons été déçus de constater que vous avez des écoles construites en un temps record, et qui se retrouvent rapidement décoiffées, délabrées ou des ouvrages neufs qui ne donnent même pas envie d’y travailler », s’est indigné le Président de l’institution. Par ailleurs, Noumoutié Herbert Traoré a fait le point des difficultés rencontrées par la Cour au président du Faso.
Mais, à sa sortie d’audience il dira : « Nous avons eu carte blanche et nous travaillerons à améliorer la gestion financière ».
N.I