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FETE DE LA SAINT-VALENTIN: quand la Covid-19 plombe les activités économiques

A la veille de la fête de la  Saint Valentin, nous avons sillonné, le 13 février dernier, quelques boutiques de vente de fleurs de la ville de Ouagadougou. De ORCA Déco à Ouaga-pas-cher en passant par la boutique Ouaga Market, l’ambiance était morose. Un fait du certainement à la situation sanitaire qui aura mis en branle le trafic commercial occasionnant, par la même occasion, un manque de stock de fleurs pour satisfaire la clientèle.

 Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Ces derniers en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour ainsi que des Roses Rouges qui constituent l’emblème de la Passion. En effet, à la veille de cette journée, un tour dans quelques boutiques de vente de fleurs a permis de constater que l’affluence n’était pas au rendez-vous. Selon les témoignages recueillis auprès de propriétaires de boutiques, cet état de fait serait dû à la situation sanitaire.

Selon Mme Zoungrana Sétou, la première raison de cette morosité du marché, c’est que les gens n’ont plus la paix du cœur. Une paix du cœur qu’elle assimile à la pauvreté. Pour elle, la bonne volonté, la manifestation de l’amour à travers un cadeau passe nécessairement par la paix du cœur. A l’en croire, cela n’a aucun lien avec le fait que les uns et les autres ne s’aiment plus.

Setou Zoungrana

Et Mme Zoungrana de souligner le fait que la Saint Valentin est une fête catholique. « Ce qui fait que beaucoup ne se sentent pas concernés », a-t-elle laissé entendre.

Mahamadi Ouédraogo de la boutique Ouaga-Market et grossiste a, pour sa part, souligné la situation sanitaire avec le bouleversement voire la suspension de certains trafics aériens, qui a porté un coup à l’activité commerciale. Selon ses propos, le marché des fleurs est un marché particulier. Et toutes les commandes nécessiteraient que le client soit présent.

Mahamadi Ouedraogo

Sinon, explique-t-il, « on risque de t’envoyer des fleurs qui n’ont rien à voir avec ta commande ».

Dénis Ouédraogo a, quant à lui, évoqué le fait qu’offrir une fleur à sa bien-aimée ou sa dulcinée aujourd’hui, semble sans valeur aux yeux des bénéficiaires de ces roses. « Les filles convoitent plus des objets de grande valeur tels que les smartphones, les motos et autres », a-t-il lâché. A l’en croire, s’il continue de mener cette activité, c’est à cause des mariages et autres activités connexes qui demandent des décorations particulières. « Si ça ne tenait uniquement qu’à la fête de la Saint Valentin, qui n’arrive qu’une fois dans l’année,  je suis certain que beaucoup de commerces fermeraient ».

Denis Ouédraogo

Il a en outre plaidé pour que les activités économiques reprennent normalement avec l’ouverture des frontières, et la fluidité des trafics. « Au-delà du petit nombre de commerçants que nous représentons, c’est l’activité commerciale dans son ensemble qui est mis en branle par cette situation sanitaire », a-t-il déploré. Dans l’ensemble des boutiques de vente de fleurs visitées, les commerçants n’ont qu’un seul souhait, la fin de la pandémie du Covid-19 et la reprise des activités commerciales.

Didèdoua Franck ZINGUE

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